Introduction

Ex-consommatrice de pointe qui s'éveille aux joies de la simplicité volontaire et essaie de retrouver au quotidien un lien avec la nature et une douce décroissance, je partage principalement ici mes découvertes et repérages, des bouts de cheminement et mes lectures.

29 mars 2007

Harry Potter et le papier recyclé

Dans la série "un geste sympa", Scholastic, l'éditeur américain de la série Harry Potter a décidé, pour imprimer les quelque 12 millions d'exemplaires du livre n°7, Harry Potter and the Deathly Hallows (784 pages), d'utiliser du papier recyclé.
Une décision qui mérite un chapeau - de sorcier - bas.

Sarko et les éboueurs, la France et les OGMs

On va finir par croire que je suis militante Greenpeace, et ce n'est pas le cas, mais ils sont ceux qui m'amènent récemment le plus souvent le sourire aux lèvres par leurs démarches intelligentes, réfléchies, humaines et originales.
Ils ont récemment organisé une livraison devant le QG de campagne de Sarkozy (candidat privilégié à l'élection présidentielle française ou plutôt bonhomme sacrément dangereux déjà avant d'éventuellement l'emporter, dont on n'ose penser ce qu'il commettrait en cas de victoire). Le 16 mars dernier, déguisés en éboueurs et munis d'un camion-benne convenant au déguisement, ils ont déversé plusieurs tonnes de maïs transgéniques devant les portes du susmentionné QG. L'affaire a été filmée, et on la retrouve désormais en ligne ici.
Aucun parti pris politique dans l'histoire, la raison de cette action est que Sarkozy reste le seul des candidats à l'élection présidentielle française à ne pas prendre position pour un moratoire sur les OGMs en plein champ. Le seul. Malgré des discours laissant croire qu'il serait méfiant envers les OGMs. Greenpeace lui demande de joindre les actes aux paroles – ce qui n'est pas la spécialité du monsieur.

Pour voir plus précisément les positions des différents candidats, on peut trouver sur le site T'es sourd ou quoi? un résumé des propositions émises par chacun(e) à ce sujet.

Quant aux manifestations françaises réclamant le retrait des OGMs, elle prennent actuellement la forme d'une grève de la faim, à suivre sur le site de l'Appel d'Orléans pour un printemps sans OGM, qui propose différents documents avec argumentaires ainsi qu'une pétition pour quiconque souhaite soutenir un moratoire sur les OGMs en plein champ.

Un petit point en parallèle: on entend souvent, surtout dans les médias français, que la France serait le pays aux citoyens les plus virulents contre les OGMs. C'est là une belle manipulation des faits, car si les citoyens français sont ceux qui semblent manifester le plus dans ce domaine, c'est probablement tout simplement parce que leur pays est celui qui… prend le moins de précautions au niveau européen, et a été le tout premier a lancer la culture d'organismes génétiquement modifiés en Europe, en 1998 (historique sur ce site à la gloire des OGMs, tout étant dans son nom "Les OGM: Une clef pour l'avenir" - hum).
Sans oublier ce petit détail de l'amende demandée à nouveau en décembre dernier par l'Union européenne pour non-transposition de la directive de 2001 sur la dissémination volontaire dans l'environnement. Cette directive devait être transposée par tous les Etats membres avant fin 2003. Détails du contenu et parcours juridique ici.

Photo: © Greenpeace

28 mars 2007

Livre du moment: Si c'est un homme

Primo Levi
Si c'est un homme

Après en avoir vu la forte adaptation récemment au Théâtre de Poche, je me penche enfin sur le livre qui attendait depuis longtemps que je l'ouvre (après avoir attendu des années que je l'achète, car certains livres vous appellent très tôt mais restent patients).

Un de ces livres dont tout le monde a attendu parler mais ne lit pas forcément - un classique, ça s'appelle.

23 mars 2007

Texto

"Tous les êtres vivants sont protégés contre les effets des produits chimiques qui nous entourent et nous sommes bien protégés contre les faibles doses […]. Ce n'est pas à nous de prendre des décisions par rapport à ceux qui vont naître; les générations futures se démerderont comme tout le monde."

Belle mentalité de André Rico, alors Président de Comtox, Commission française d'étude de la toxicité des produits antiparasitaires à usage agricole, lors d'un colloque de l'UIPP (Union des industries de la protection des plantes) le 28 juin 2001.
On peut dormir tranquille avec de tels discours au sein des Commissions qui protègent les êtres humains (actuels uniquement, donc) contre les produits toxiques… Et puis l'UIPP c'est bien aussi: un nom magnifique en bon français et des adhérents tous gentils comme BASF et Monsanto – les plantes se sentent bien protégées aussi.

21 mars 2007

Comment le sport vient aux fainéant(e)s

Tout le monde le dit: il faut faire du sport. Il faut. Déjà, rien que le verbe: pression, culpabilité, besoin de participer à l'effort commun moderno-urbain, etc. Bref, en découle souvent l'indispensable inscription à un club de sport. Sauf que non. Ou à des cours du dernier truc à la mode qui marche bien si on a le body qui fait classe avec et qu'on le fait trois fois par semaine aux horaires donnés. Sauf que non plus. Voire la promesse partagée avec des amies – réitérée tous les ans – qu'on suivra tel cours de danse "au moins une fois par semaine". Sauf que chaque semaine les téléphones grésillent l'obstacle du jour qui fait que non, pas cette semaine-ci non plus.

Mais bon, pendant ce temps-là, "il faut" toujours. Alors que faire? Je me concentre en ce moment sur trois pistes qui semblent très rapidement porter nettement plus de fruits que les exemples ci-dessus.

1) Marcher. Tout le temps, ou presque. Le plus possible. En profiter pour éviter les trams et bus bondés, polluer encore moins qu'en les prenant, regarder la rue voire écouter de la musique sans déranger tout le monde et donner le rythme à mon pas, etc. Effet secondaire: ne pas devoir trépigner en attendant le tram-bus susmentionné. Et bonus: la liberté de mouvement.

2) Retrouver l'instinct de la danse – quelle formule bien grandiose pour tout simplement dire qu'il m'arriva pendant de longues années de danser comme ça vient ad domiciliam sans préoccupation du type esthétique ou autre, juste pour le seul plaisir de suivre la musique. Le quotidien a repris le dessus avec la conscience du "il faut" être quelqu'un de responsable qui se comporte correctement dans son jeune concubinage. Sauf que.. . non. Alors je me remets à être responsable autrement: dès que la piste de danse (le salon) est libre, si la danse vient elle vient, et comme elle vient.

3) Tenter un truc tout simple au nom tordu qui sonne drelin-drelin ésotérico-baba-pull-en-poils-de-chameau-qui-gratte, mais dont il suffirait de modifier la présentation pour qu'il devienne le dernier hit des revues à la mode chez les madames: Les 5 Tibétains. Voilà, maintenant que c'est dit, tout le monde a arrêté de lire.. . C'est le nom qui fait ça – oubliez le nom. Et c'est quoi, ce truc? Cinq exercices rapides tous les jours au réveil. Des exercices tout à fait normaux, très simples à faire et à comprendre en regardant les photos. J'ai commencé à tester, et ça donne 5-10 minutes par jour. Je répète: une dizaine de minutes max. Rien, c'est rien, et c'est tout à fait gérable – sauf en cas d'invités du week-end, quoique à tester juste pour la réaction, mais hum.
Il est dit que ce serait le "secret de jeunesse" des lamas tibétains, que ça rééquilibre les chakras, etc. Mais plus simplement et dans le cas qui nous intéresse: à court terme ça tonifie pour la journée, à moyen et long terme ça augmente la souplesse et muscle en douceur. Et pas besoin de tenue en lycra flashy ou d'horaires à respecter impérativement peu importent les aléas votre vie. Faisable partout où il y a un sol pour y poser ses pieds et ses mains.
C'est si simple, à se demander pourquoi on n'en entend pas parler plus? (ah oui, j'oubliais, c'est gratuit, ça doit être ça le problème...)

Plus d'infos:
Raffa
Art & Energy
Santé prospérité
Life events
Shapeshift

20 mars 2007

Livre du moment: Wyrd Sisters

Terry Pratchett
Wyrd Sisters

Mon tout premier Discworld - jusqu'ici (p.86), j'aime beaucoup l'univers et la plume.

Reste à voir comment ça se poursuit...

OGMs et failles législatives

Le 6 février dernier, Greenpeace est venu dire bonjour à la Commission européenne. Pourquoi? Pour demander de réparer une "petite" faille législative qui permet à Monsanto et ses amis d'entrer dans nos assiettes au quotidien.
Les OGMs, vous aimez? Pas trop, hein, mais on est tous bien rassurés puisque si c'est un OGM ça doit être écrit sur l'étiquette – vraiment écrit, pas glissé dans la composition que peu de gens lisent vraiment. Sauf qu'en fait, détail, si les produits sont issus par exemple d'animaux d'élevage nourris aux OGMs, pas besoin de le signaler. Ah. Résultat des courses, on consomme sans le savoir des OGMs tous les jours: dans le lait, la viande, les œufs, etc. Oups. Gros oups, même!
D'où la visite intelligente et bien organisée de Greenpeace en ribambelle de pétitions, gentiment données sur rendez-vous au Commissaire européen à la Santé Markos Kyprianou. Et pourquoi les écouterait-il? Parce qu'eux aussi savent lire la législation, dont une ligne prévue dans la Constitution – qui n'existe donc finalement pas (encore?) – stipule que monsieur et madame Toulmonde peuvent soumettre une proposition à la Commission européenne si elle est soutenue par quelque un million de signatures venant d'un nombre significatif de pays. Greenpeace s'est dit "ok", et a sillonné l'Europe (politique, pas géographique) pour demander des autographes. Pas facile pour tout le monde à obtenir, un million sur une vaste géographie, mais avec des moyens et de la volonté voilà une belle utilisation de l'infrastructure d'une telle organisation pour se faire entendre auprès des puissants.

En attendant, Greenpeace collecte les données sur les aliments dans de nombreux pays, et vous pouvez vérifier ici la contenance en OGM de vos achats quotidiens.

En parlant d'OGMs qui aiment bien s'installer partout avec la bénédiction de l'Union européenne, le projet de nouveau cahier des charges européen pour l'agriculture biologique représente une véritable régression des limitations actuelles, et permettrait notamment la pollution d'aliments bio par des OGM jusqu'à 0,9%. Du bio aux OGMs.. . bravo!
Texte et pétition pour éviter que ceci ne passe (presque 50 mille signatures déjà) chez Nature et Progrès.


Photo : © Greenpeace / Jock Fistick

19 mars 2007

We feed the earthlings daily

Deux documentaires sur la nourriture industrielle en ce moment sur les écrans belges (les deux de 2005 et par des réalisateurs autrichiens!), et un troisième plus ancien à (re)découvrir.

Notre pain quotidien (Unser täglish Brot)
Nikolaus Geyrhalter prend le parti pris du zéro commentaire zéro interview zéro explication pour montrer ce que ses caméras ont vu dans les divers lieux de la production industrielle alimentaire européenne. Les tapis roulants, les animaux, les récoltes, les travailleurs, bref la mécanique sans faille (et sans humanité) qui nous amène "notre pain quotidien". La bande annonce est, euh, "prometteuse"...

We feed the world
Sur le même sujet général, Erwin Wagenhofer ajoute le son et les explications. En remontant la filière de la nourriture qui arrive dans nos assiettes, le film voyage en France, Espagne, Roumanie, Suisse, Brésil et Autriche. Les interventions de Jean Ziegler, Rapporteur de l'ONU pour la Commission sur le droit à l'alimentation, rythment le parcours. On y rencontre également ceux qui ont les mains dans le cambouis au quotidien, ainsi qu'une "charmante" personne: Peter Brabeck, PDG de Nestlé International.

Enfin, un documentaire plus ancien (2003) est enfin disponible en version sous-titrée sur le net: Earthlings.
Pour ce film narré par Joaquin Phoenix, Shaun Monson utilise des images d'archives et des caméras cachées pour dénoncer le traitement des animaux, tous secteurs confondus.
En streaming ici (1h35).

Bon, ben bon appétit sur tout ça...

17 mars 2007

Big dawn


Un peu de pub pour commencer – jingle, jingle. Si vous passez par le Luxembourg en mars, ne ratez surtout pas l’expo Big Dawn de Anne Michaux, une vision du monde unique qui parle juste et beau – réalité en pleine emotion.

Neptune quoi?

Allez trouver un nom dans la brume des innombrables blogs ambiants... Variations, anagrammes, privates jokes et autres, tout est bon. Dans le cas present, un surnom, oui, avouons, mais pas n’importe lequel. Car voilà, je partage bel et bien le nom d’une des lunes de Neptune, et voilà, affaire emballée. Merci à celui qui se reconnaîtra - si jamais il passe par ici - pour sa poésie astronomique... et bienvenue dans cet espace.