Introduction

Ex-consommatrice de pointe qui s'éveille aux joies de la simplicité volontaire et essaie de retrouver au quotidien un lien avec la nature et une douce décroissance, je partage principalement ici mes découvertes et repérages, des bouts de cheminement et mes lectures.

20 mars 2007

OGMs et failles législatives

Le 6 février dernier, Greenpeace est venu dire bonjour à la Commission européenne. Pourquoi? Pour demander de réparer une "petite" faille législative qui permet à Monsanto et ses amis d'entrer dans nos assiettes au quotidien.
Les OGMs, vous aimez? Pas trop, hein, mais on est tous bien rassurés puisque si c'est un OGM ça doit être écrit sur l'étiquette – vraiment écrit, pas glissé dans la composition que peu de gens lisent vraiment. Sauf qu'en fait, détail, si les produits sont issus par exemple d'animaux d'élevage nourris aux OGMs, pas besoin de le signaler. Ah. Résultat des courses, on consomme sans le savoir des OGMs tous les jours: dans le lait, la viande, les œufs, etc. Oups. Gros oups, même!
D'où la visite intelligente et bien organisée de Greenpeace en ribambelle de pétitions, gentiment données sur rendez-vous au Commissaire européen à la Santé Markos Kyprianou. Et pourquoi les écouterait-il? Parce qu'eux aussi savent lire la législation, dont une ligne prévue dans la Constitution – qui n'existe donc finalement pas (encore?) – stipule que monsieur et madame Toulmonde peuvent soumettre une proposition à la Commission européenne si elle est soutenue par quelque un million de signatures venant d'un nombre significatif de pays. Greenpeace s'est dit "ok", et a sillonné l'Europe (politique, pas géographique) pour demander des autographes. Pas facile pour tout le monde à obtenir, un million sur une vaste géographie, mais avec des moyens et de la volonté voilà une belle utilisation de l'infrastructure d'une telle organisation pour se faire entendre auprès des puissants.

En attendant, Greenpeace collecte les données sur les aliments dans de nombreux pays, et vous pouvez vérifier ici la contenance en OGM de vos achats quotidiens.

En parlant d'OGMs qui aiment bien s'installer partout avec la bénédiction de l'Union européenne, le projet de nouveau cahier des charges européen pour l'agriculture biologique représente une véritable régression des limitations actuelles, et permettrait notamment la pollution d'aliments bio par des OGM jusqu'à 0,9%. Du bio aux OGMs.. . bravo!
Texte et pétition pour éviter que ceci ne passe (presque 50 mille signatures déjà) chez Nature et Progrès.


Photo : © Greenpeace / Jock Fistick

1 commentaire:

Neplune a dit…

La pétition Nature et Progrès est clôturée, elle a été remise le 27 mars aux députés européens avec 61686 signatures.
Le Parlement européen a décidé d'amender le texte de telle façon que les OGMs restent écartés du label Bio. Cependant, l'affaire n'est pas encore gagnée: voir le communiqué de presse à ce sujet de Nature et Progrès.