Attention à vos frites, une pomme de terre OGM est aux portes de l'Europe, et s'apprête à recevoir son visa d'entrée grâce à la magnifique procédure en place qui permet aux ministres de l'Agriculture de ne rien décider en la matière – ou presque.
En effet, c'est le Conseil des ministres européens qui est compétent pour autoriser ou non l'entrée d'un tel "produit" à l'intérieur de l'Union européenne, mais sa décision doit être prise à la majorité qualifiée. Et hop, tour de magie: ça ne marche presque jamais.
La pomme de terre du géant BASF a, en l'occurrence, obtenu une majorité de "non", mais pas qualifiée: 11 contre, 10 pour, 6 abstentions. Et que se passe-t-il dans ces cas-là? C'est alors à la Commission européenne de prendre la décision – laquelle Commission a tendance a toujours être pour. Comme c'est bien pensé…
D'ailleurs, la porte-parole concernée a déjà annoncé le 16 juillet que la Commission allait autoriser la production de cette pomme de terre.
On notera au passage ce magnifique tour de passe-passe du ministre de l'Agriculture français, Michel Barnier, qui s'est tout simplement abstenu – très représentatif des citoyens de son pays qui sont en grande majorité (qualifiée, absolue, relative, et toutes les autres) contre les OGM. En tout cas représentatif de son gouvernement, c'est déjà ça.
Mais soyez rassurés, tout va bien dans le meilleur des mondes, puisque cette pomme de terre n'est pas destinée à l'alimentation… à priori. Non, c'est à son amidon qu'on en veut, notamment pour la production de couvertures de magazines (!) – bon, bien sûr, s'il reste des bouts par-ci par-là on pourra les donner à manger à des animaux, mais ne voyez pas le mal partout, non-non.
Et puis bon, si cette pomme de terre porte également des gènes marqueurs de résistance aux antibiotiques, ce n'est sans doute pas grave, il n'y aura pas forcément contamination… hum.
En effet, c'est le Conseil des ministres européens qui est compétent pour autoriser ou non l'entrée d'un tel "produit" à l'intérieur de l'Union européenne, mais sa décision doit être prise à la majorité qualifiée. Et hop, tour de magie: ça ne marche presque jamais.
La pomme de terre du géant BASF a, en l'occurrence, obtenu une majorité de "non", mais pas qualifiée: 11 contre, 10 pour, 6 abstentions. Et que se passe-t-il dans ces cas-là? C'est alors à la Commission européenne de prendre la décision – laquelle Commission a tendance a toujours être pour. Comme c'est bien pensé…
D'ailleurs, la porte-parole concernée a déjà annoncé le 16 juillet que la Commission allait autoriser la production de cette pomme de terre.
On notera au passage ce magnifique tour de passe-passe du ministre de l'Agriculture français, Michel Barnier, qui s'est tout simplement abstenu – très représentatif des citoyens de son pays qui sont en grande majorité (qualifiée, absolue, relative, et toutes les autres) contre les OGM. En tout cas représentatif de son gouvernement, c'est déjà ça.
Mais soyez rassurés, tout va bien dans le meilleur des mondes, puisque cette pomme de terre n'est pas destinée à l'alimentation… à priori. Non, c'est à son amidon qu'on en veut, notamment pour la production de couvertures de magazines (!) – bon, bien sûr, s'il reste des bouts par-ci par-là on pourra les donner à manger à des animaux, mais ne voyez pas le mal partout, non-non.
Et puis bon, si cette pomme de terre porte également des gènes marqueurs de résistance aux antibiotiques, ce n'est sans doute pas grave, il n'y aura pas forcément contamination… hum.
Sources et compléments d'infos:
Communique de presse du Conseil européen (pdf – le sujet concerné est à la page 8)
Communiqué de Greenpeace
Article d'EurActiv (information sur les politiques européennes en France)
Article dans Libération
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