Introduction

Ex-consommatrice de pointe qui s'éveille aux joies de la simplicité volontaire et essaie de retrouver au quotidien un lien avec la nature et une douce décroissance, je partage principalement ici mes découvertes et repérages, des bouts de cheminement et mes lectures.

25 septembre 2007

Les gestes simples: le snack maison

Dans les litanies du quotidien: le petit creux de 10-11-12 heures (selon les personnes et les horaires). J'ai longtemps succombé aux distributeurs pour survivre à cette attaque déloyale de mon corps et tenir le coup jusqu'à la bienheureuse heure du repas de midi. Puis, consciente de l'aberration écolo-économique d'un tel comportement, j'ai ensuite eu une longue période "barre de céréale", bien nourrie de tous les messages publicitairo-journalistico-marketing m'expliquant en long et en large comment c'était bon pour ma santé. Enfin, libérée de cette arnaque-là à son tour, j'ai trouvé le Graal du petit creux: le snack maison.
(Incroyable comme il nous faut, dans notre époque et société, faire le cheminement en arrière pour revenir à des évidences, finalement!)

Sous la main dès que le besoin s'en fait sentir, correspondant de très près à mes envies, meilleur, etc., le snack maison est un concentré d'avantages qui ne demande que l'effort de la prévision. Et encore, celle-ci n'est compliquée que les deux-trois premiers jours, car très vite on intègre le processus au moment des achats, l'imagination se dégourdit et le geste devient machinal. Je me retrouve ainsi quasi tout le temps avec un snack sous la main qui, s'il n'est pas utilisé, peu également être offert en cours de chemin à l'une ou l'autre personne qui aurait faim – non, je ne parle pas que des connaissances, oui je parle de ceux qui tendent la main dans la rue car ils ont… faim.

En quoi consiste le snack maison? À chacun ses envies! Il peut se faire noisettes-amandes-noix-de cajou (mon grand favori), bâtonnets de carottes coupés à la main au réveil (2 minutes 30 secondes), banane/pomme/raisin/etc., tranche de pain à-ce-qu'on-veut, etc. C'est ça qui est pratique: il suit les envies de la personne qu'il va nourrir – au contraire des distributeurs qui imposent leur loi et leurs déchets, et des barres de céréales qui font pareil.

Résumé des avantages:
  • nettement moins cher

  • meilleur pour la santé

  • ne génère pas de déchets polluants (emballage plastique, etc.), surtout s'il est emballé dans un tupperware, ancien pot de confiture recyclé, etc.

  • au total prend moins de temps qu'aller au distributeur et chercher de la monnaie

  • permet de refuser son argent à des entreprises néfastes en ne consommant pas leurs produits

24 septembre 2007

Livre du moment: L'attentat

Yasmina Khadra
L'attentat

Quatrième de couverture:
Dans un restaurant de Tel Aviv, une jeune femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. À l'hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d'origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l'attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d'urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze. Le sol se dérobe alors sous ses pieds: il s'agit de sa propre femme. Comment admettre l'impossible, comprendre l'inimaginable, découvrir qu'on a partagé, des années durant, la vie et l'intimité d'une personne dont on ignorait l'essentiel? Pour savoir, il faut entrer dans la haine, le sang et le combat désespéré du peuple palestinien...

Je reviens à des lectures plus ancrées dans le présent. Si la fin ressemble en force au début, je lirai sans doute ses deux autres ouvrages de la trilogie sur le dialogue de sourds entre Orient et Occident: Les Hirondelles de Kaboul et Les Sirènes de Bagdad. Pour le premier, j'espère alors qu'il sera à la hauteur du Kite Runner de Khaled Hosseini, qui m'avait bouleversée.

21 septembre 2007

Vendredi à vélo

Puisque c'est en ce moment la Semaine européenne de la mobilité et qu'on est vendredi, c'est le moment ideal de parler d'une initiative qui a commencé la semaine dernière à Bruxelles: Friday Bikeday.

L'idée: encourager les automobilistes à prendre leur vélo le vendredi pour se rendre à leur boulot.
Armes utilisées: panoplie marketing de base (flyers, etc.) et carottes sous la forme d'un petit-déjeuner sain offert à l'arrivée et d'un classement entre les participants.
Moyen: inciter des entreprises à participer, lister leurs noms et ceux des participants (on peut s'inscrire à tout moment) sur le site ainsi que les kilomètres parcourus, installer des stands Friday Bikeday devant l'entreprise concernée aux heures d'arrivée au travail – c'est là que se trouvent flyers et petits-déjeuners.
But avoué: promouvoir ce moyen de transport qui bat tous les records de vitesse, plaisir, santé et pratique. Mon espoir: qu'ainsi se développent plus de pistes cyclables, plus sûres.

Un doute sur cette histoire de rapidité?
L'asbl ProVelo a effectué des tests comparatifs aux heures de pointe, entre les mêmes trajets en voiture, en transport public et à vélo. Le parcours relie la maison communale de plusieurs communes au Rond-Point Schuman. Résultats sans équivoque ci-dessous.


Quand toutes les voitures sont bloquées, le vélo les dépasse tranquillement…


Plus d'infos:

Rouler à vélo à Bruxelles, site officiel de la Région de Bruxelles-Capitale, avec notamment une carte des pistes cyclables

Provelo, asbl de cyclistes à Bruxelles et en Wallonie, qui propose des conseils, des cours de conduite à vélo, et loue des vélos à prix démocratiques

GRACQ, Groupe d'action et de recherche des cyclistes quotidiens, dont le but est de faciliter l'utilisation du vélo au quotidien – active à Bruxelles et en Wallonie, avec des associations apparentées en Flandre et en Europe

PlaceOvélo, collectif pour promouvoir l'utilisation du vélo à Bruxelles, notamment par l'organisation de "masses critiques": regroupement de cyclistes pour un bout de chemin le dernier vendredi de chaque mois

Atelier CyCLO à Bruxelles, réparation maison de vélos:

Asbl Almagic, location et prêt de matériel cyclistes adapté aux personnes à mobilité réduite

Graphique tiré du site du GRACQ

Livre du moment: Le Diable l'emporte

René Barjavel
Le Diable l'emporte

Parce que c'est Barjavel… Celui-là fait partie des rares que je n'avais pas encore lu, et il ne fait pas partie des meilleurs en ce qui me concerne. J'en suis au milieu et le trouve assez inégal - mais il a cette saveur unique propre à tous les romans de Barjavel!

19 septembre 2007

Du vert dans ma télé

Généralement, ceux et celles (ou l'inverse) qui cheminent sur les sentiers de la décroissance, de la simplicité volontaire, de l'écologie du quotidien, etc., se détournent aisément de la télévision. Ex-droguée de pointe de l'écran cathodique, je me surprends à ne quasi plus jamais le regarder, ou alors dans un but bien précis. Mais la zapette intempestive ne me visite quasi plus.

Cependant, il existe certaines chaînes qui sont dédiées aux sentiers cités plus haut, et qui méritent le détour, voire la zapette. Un détail: ces chaînes ne sont pas à la télé proprement dite mais sur Internet.

Voici celles que j'ai découvertes, en supposant qu'il en existe d'autres…

Terre TV (French)

Terre TV a été lancée au début de cette année par Jean-Yves Casgha, rédacteur en chef de Rayon X sur France 2, président du festival Science Frontières, animateur de Micromega sur RFI et chroniqueur dans Tous ensemble sur France bleue.

Son mot sur le site: Aujourd'hui, [la planète] est en danger : désertification, destruction de la biodiversité, réchauffement, déforestation, moins d'un siècle de pollutions va amener davantage de changements climatiques et vitaux qu'il n'en est survenu en cent vingt cinq mille ans ! Et la prochaine carte de la planète vivante pourrait bien surprendre ses locataires...
Mais pour que le pire ne soit pas sûr, à nous d'être les artisans responsables d'un futur toujours possible !


La télé de la planète se consacre au présent et à l'avenir de la planète, au développement durable et au respect de l'environnement. La grille des programmes: pensées de terriens – reportages – entretiens – portraits – débats – documentaires – toxicitudes – inclassables – mémoires – événements.


Green TV (anglais)

Née en 2006 dans le cadre du programme Environnement des Nations unies (UNEP), green.tv se définit comme la première chaîne à haut débit entièrement dédiée aux films sur l'environnement. Ses programmes sont divisés en différentes sections, et proviennent notamment de Greenpeace, Friends of the Earth, WWF, Water Aid, Women's Environment Network, Farm Africa, the Eden Project, International Fund for Animal Welfare, l'Agence européenne pour l'Environnement, etc.

Le mot du site: The aim of green.tv is to raise awareness on environmental issues, especially climate change. We try to do this by collating watchable, engaging films and publishing films online.

Les films sont produits pars des ONGs, des réalisateurs du monde associatif, du secteur public, et des sociétés "intéressées par la protection de l'environnement" - ces dernières sont plus douteuses, il est un peu bizarre de voir qu'une des chaînes est ainsi produite par Toyota… no comment.

Les thématiques principales sont l’air, la terre, l’eau, les changements climatiques, les technologies, les gens et les espèces. Un moteur de recherche permet de trouver les différentes vidéos proposées.


VEG-TV (multilingue)

Plus spécifique et moins "chaîne de télé" que site qui propose des vidéos, Veg-TV se consacre aux végétariens/végétaliens, ou plus particulièrement aux raisons de devenir végéta*ien. Si elle propose des films en anglais, la chaîne est allemande à la base et beaucoup plus complète dans sa langue d'origine. On y trouve ainsi en streaming et téléchargeable (sous-titres inclus) le film Earthlings que j'avais déjà mentionné, ici en très bonne qualité.


UPDATE (1er novembre 2007):

Gaïa Network (French)

Gaïa network, la chaîne de la Terre se propose:
- de soutenir individus et collectivités dans leur effort vers un développement durable,
- de réserver une part de ses programmes à l’interactivité, aux productions amateurs, aux jeux et à la télé réalité,
- d’offrir une grille novatrice privilégiant l’interdisciplinarité, la complexité et l’accès aux connaissances,
- de donner la parole aux citoyens du monde, de faire découvrir les cultures et les savoirs.

12 septembre 2007

Le développement durable en Asie, à vélo

Developpement durable AsieLes projets de globe-trotters engagés se multiplient, même si on en entend (malheureusement) peu parler. Ainsi, alors que je vous parlais du projet Avenir Climat, deux Belges étaient déjà partis sur leurs bicyclettes à la rencontre du développement durable. A tel point qu'ils reviennent cette semaine.

Max et Fix ont enfourché leurs vélos pour le projet Développement Durable Asie au mois de mars, et ont depuis parcouru des kilomètres en Asie d'où ils nous ramènent des témoignages des "artisans d'un développement écologiquement durable".

Comme présenté sur leur site: Leur but est de montrer la façon dont les peuples asiatiques, qui vivent pourtant dans des conditions souvent incertaines, parviennent à faire valoir leur désir de laisser à leurs enfants une Terre plus saine que celle qu'ils ont connue.

Des étudiants en géographie de l'Université catholique de Louvain apportent des éléments théoriques aux observations des deux voyageurs. Et le Centre d'études du Développement durable de l'Université libre de Bruxelles les a conseillés dans l'élaboration du parcours et le choix des régions.

Max Van Cauwenberghe et Francois-Xavier De Ruydts ont désormais roulé plus de 15 mille kilomètres, et se sont séparés en cours de route, ce qui double les rencontres et les expériences dans leurs trois thématiques: la déforestation en Asie du Sud-Est, l'eau en région himalayenne, et l'agriculture dans les pays d'ex-Union soviétique. Ils rentrent à Bruxelles ce vendredi soir...

5 septembre 2007

Une planète de 100 personnes

Des posts documentés et plus fréquents, promis j'y pense et m'y attèle! En attendant, encore un relai, d'une vidéo redécouverte chez Ecolo Du Jour.

Le concept a fait le tour des mails, mais il est toujours bon à rappeler: si l'on ramenait la population de la planète à 100 personnes, combien de personnes auraient assez à manger, telle religion, tant de richesses, etc.

Assez facile de voir dans quelle minorité l'on se trouve…

4 septembre 2007

Le monde, cartes sur table

Tout le monde voit à quoi ressemble la carte du monde, et même si (très) rares sont ceux qui peuvent placer tous les pays, la majorité en connaît les formes générales. Du moins, sur une base purement géographique. Mais qu'en est-il lorsqu'on pense le monde en d'autres termes? C'est ce que propose Worldmapper, qui redéfinit les tailles des pays selon différents critères proportionnels, autour d'un sujet précis.

Ici, par exemple, la carte redéfinie selon le taux d'émissions de dioxyde de carbone, données datant de 2000.

Carbon Emissions 2000
Il existe actuellement 366 cartes différentes, toutes accompagnées d'une courte présentation et disponibles en format poster pdf. Elles sont regroupées en différentes catégories: ressources, décès, travail, richesses, violence, pollution, etc.
Bonne exploration du monde...

2 septembre 2007

Les abeilles nous quittent

Francesco a signalé dernièrement aux Freemen un article du journal Les Echos concernant des desertions massives d’abeilles qui surgissent un peu partout.

Ce phénomène inquiétant avait déjà été signalé sur Biodiversité 2007 en mars, et sur l’Appel de Raspail en avril. DieudesChats, dans son post à ce sujet, rappelle l’article de l’incontournable Raffa dans Le Grand Ménage, qui présente notamment le film Le Pollen de la Discorde et offre comme d’habitude une floppée de references intéressantes.

Extrait de l’article La mort des abeilles met la planète en danger, P. Molga dans Les Echos, 20 août 2007:

Les abeilles s'éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l'espèce humaine.
C'est une incroyable épidémie, d'une violence et d'une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d'un élevage de Floride l'automne dernier, elle a d'abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l'Europe jusqu'à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.
En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.
En Allemagne, selon l'association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu'à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé « phénomène «Marie-Céleste» », du nom du navire dont l'équipage s'est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu'à l'interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l'épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.

Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le « syndrome d'effondrement » - ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l'humanité en dépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l'Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d'année avant l'homme, Apis mellifera (l'abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu'à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.
Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l'abdomen des abeilles ? « Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeur Joe Cummins de l'université d'Ontario. […]

Terre d’abeilles a lancé la pétition Pour l’avenir de l’homme, sauvons les abeilles! pour s’attaquer au problème.

1 septembre 2007

Breathing Earth

Découvert chez Un geste par jour pour l’environnement, le site Breathing Earth qui propose une simulation de la planète terre en proposant par pays le nombre de décès et de naissances à la minute, et le taux d’émissions de dioxide de carbone. Les données datent d'entre 2002 et 2005.
En bas à gauche de l’écran tourne un compteur en temps reel annonçant notamment le taux de CO2 émis depuis l’instant où l’on a lance la simulation...
De quoi se balader dans les différents pays en prenant mieux conscience de l’instant.