Introduction

Ex-consommatrice de pointe qui s'éveille aux joies de la simplicité volontaire et essaie de retrouver au quotidien un lien avec la nature et une douce décroissance, je partage principalement ici mes découvertes et repérages, des bouts de cheminement et mes lectures.

28 janvier 2009

Le journalisme en Belgique - Carte blanche

Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui ce sera du copier/coller, venu directement d'Acrimed...

Nous publions ci-dessous, précédée d’une présentation rédigée par ses signataires, une « tribune libre » refusée par les deux principaux quotidiens belges francophones, Le Soir et La Libre Belgique. (Acrimed)

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A la suite du licenciement brutal de quatre journalistes, y compris la rédactrice en chef, du principal hebdomadaire belge francophone d’actualité, Le Vif-L’Express (groupe Roularta), une « carte blanche » (texte ci-dessous) a été rédigée par l’Association des Journalistes Professionnels et par des professeurs d’université responsables des principales écoles de journalisme à Bruxelles et en Wallonie.

La publication de ce texte a été refusée par les deux quotidiens de référence en Belgique francophone, Le Soir et La Libre Belgique. Les auteurs de ce texte sont aussi consternés par ce refus que par les faits qui ont suscité le texte.

Contournant ce refus de même engager le débat, nous avons entrepris de faire circuler ce texte par tous les moyens disponibles en dehors des médias dont l’autocensure ne fait que démontrer par l’absurde les constats très inquiétants soulignés par le texte.

Nous vous invitons à diffuser largement ce texte. Sa circulation virale démontrera la futilité des efforts de ceux qui pensent qu’il est encore possible aujourd’hui d’étouffer la circulation d’idées qui dérangent ceux qui, par ailleurs, se posent en défenseurs d’une société du dialogue et du débat.

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La carte blanche rédigée par l’Association des Journalistes Professionnels et des professeurs d’université à propos du conflit au Vif et refusée par Le Soir et La Libre Belgique.

Un journalisme mis au pas

Le brutal licenciement signifié sans motif, le jeudi 22 janvier, à quatre journalistes chevronnées de l’hebdomadaire Le Vif /L’Express n’est pas qu’une péripétie douloureuse au sein d’une grande entreprise, comme il s’en déroule hélas chaque jour dans le pays. La mise à l’écart de collaboratrices qui comptent jusqu’à vingt ans d’ancienneté au sein du magazine, et qui en ont forgé les valeurs autant que la réputation, relève en l’occurrence d’une épuration dont les intentions manifestes sont inquiétantes pour la liberté rédactionnelle du Vif en particulier et pour le journalisme en général.

Le directeur du Vif/L’Express, qui s’était déjà signalé antérieurement à Trends/Tendances par une propension à distribuer des C4, et qui en est, au Vif, à 6 licenciements, 2 départs et 2 déplacements imposés, l’a précisé lui-même : aucune raison économique ne l’a poussé à congédier la rédactrice en chef et 3 rédactrices spécialisées l’une en politique intérieure, l’autre en sciences, la troisième en culture. Invoquant des relations dégradées entre l’équipe de rédaction et la rédactrice en chef, la direction – qui n’a pas réussi à résoudre ces problèmes – a choisi la manière la plus radicale d’y mettre fin. Le prétexte est non seulement léger mais, en outre, il ne concerne pas toutes les journalistes concernées.

La valse des licenciements, entamée au Vif voici bientôt trois ans, traduit en réalité une obsession constante : mettre au pas la rédaction du premier magazine d’information générale de la Communauté française, qui avait précisément fondé sa crédibilité sur une totale indépendance d’analyse et de jugement, tant à l’ égard de ses propres actionnaires – le groupe flamand Roularta– que vis-à-vis des différents pouvoirs, politiques comme économiques, de la société belge.

Durant plus de deux décennies, Le Vif/L’Express a pu défendre un journalisme exigeant, soucieux d’abord de la pertinence et de l’utilité, pour ses lecteurs, des sujets qu’il abordait. Au nom de cette éthique, il pouvait parfois estimer nécessaire de fâcher un annonceur, de heurter un ministre ou de consacrer une couverture à un thème moins vendeur. Tout cela n’est plus allé de soi dès l’instant où, inquiétée par une légère érosion des ventes, la haute direction de Roularta s’est laissée convaincre qu’il fallait remplacer les journalistes expérimentés, couper les têtes qui dépassent, et faire de la docilité aux impératifs économiques de l’entreprise un credo admissible.

L’éditeur du Vif n’est pas le seul à déposséder ainsi la rédaction de sa capacité à penser ses priorités et à définir ses champs d’action. En Belgique comme à l’étranger, trop d’entrepreneurs de presse choisissent, parfois sous le prétexte des difficultés économiques, d’appauvrir les contenus, de réduire les effectifs, de se priver de plumes critiques et d’esprits libres, de mettre au placard des talents fougueux, et de préférer des chefs et sous-chefs soumis.

Le Vif n’est pas le seul, mais il est l’unique hebdomadaire d’information générale largement diffusé en Communauté française. Ceux qui l’épuisent aujourd’hui de l’intérieur portent à cet égard une responsabilité devant l’ensemble de l’opinion.

A l’inquiétude pour l’avenir de ses journalistes chassés, mais aussi de ceux qui restent, s’ajoute la stupéfaction face à la brutalité sociale : convoquées un soir par un SMS sur leur portable, les quatre licenciées ont été renvoyées sur le champ de grand matin, avec interdiction formelle de repasser par la rédaction pour emporter des effets personnels. Deux heures sous surveillance leur ont été concédées, le samedi suivant, pour cette besogne. De quelle faute gravissime, de quel délit, ces quatre là étaient-elles donc coupables pour mériter un tel mépris ? Rien ne justifie une telle violence dans les relations sociales, qui en l’occurrence se double d’un réel mépris pour le droit du travail et contraste avec l’image de la paisible entreprise familiale qu’aime à se donner Roularta. La réaction de la Société des Journalistes du Vif – qui observait dès jeudi un arrêt de travail – comme le soutien inconditionnel de l’Association des Journalistes Professionnels et des syndicats, indiquent que la limite de l’acceptable a été franchie.

La crise financière, la chute des revenus publicitaires, la diversification technologique des médias et les investissements qu’elle réclame ne pourront jamais justifier à nos yeux que le journalisme soit réduit à sa seule valeur économique, que les journalistes ne soient plus les chiens de garde de la démocratie mais seulement des petits soldats zélés chargés de vendre des contenus formatés pour les impératifs commerciaux à court terme.

Nous avons besoin de rédactions expérimentées, en effectif suffisant, libres et indépendantes. Comme nous avons davantage besoin de matière grise, d’expertise, de culture et de réflexion journalistique étayée que de mise en scène spectaculaire de papiers vulgarisés à l’extrême pour plaire au plus grand nombre. Les comportements de certains managers et les plans d’économie concoctés au nord comme au sud du pays ne vont pas dans ce sens. Maintenons à nos médias leurs capacités intellectuelles : respectons les journalistes !

Martine Simonis, Secrétaire Nationale de l’Association des Journalistes Professionnels
Pascal Durand, Professeur ordinaire à l’ULg
Benoit Grevisse, directeur de l’école de journalisme de Louvain (UCL)
François Heinderyckx, Professeur ordinaire à l’ULB
Claude Javeau, Professeur émérite de l’ULB
Jean-Jacques Jespers, directeur de l’école universitaire de journalisme de Bruxelles (ULB)
Hugues le Paige, journaliste
Gabriel Ringlet, Professeur émérite de l’UCL
Marc Sinnaeve, Président du Département journalisme de l’IHECS.

22 janvier 2009

Les apprentis z'écolos

En s'inspirant de sa rubrique L'Objet qui tue, le magazine du développement durable Terra Economica a créé, en coproduction avec Télénantes et Six Monstres, une série animée appelée Les Apprentis Z'écolos.
Cette série est depuis le 9 janvier également diffusée sur Arte à la fin de l'émission Global Mag. une semaine sur la terre, le vendredi à 19 heures. L'occasion de (re)voir ces petites capsules qui donnent des infos essentielles en un minimum de mots et permettent d'aider à faire passer les messages...

Pour se mettre l'eau à la bouche et/ou pour ceux qui n'auraient pas la télé, en voici quelques exemples ci-dessous.









16 janvier 2009

La 2e Nuit des Publiphobes

On ne le dira jamais assez, la pub c'est le mal. L'asbl Respire - qui promeut la décroissance - rappelle qu'en Belgique c'est environ 900 euros par habitant qui ont été dépensés l'an dernier pour nourrir cet engrenage. Mais que peut-on faire pour s'en défendre? Plusieurs choses, dont se rendre à la Nuit des Publiphobes, dont la première édition avait eu lieu en décembre 2007, et la seconde se tiendra le 30 janvier dès 19 heures au Cinéma Nova à Bruxelles.

De quoi s'agit-il? D'une soirée dont le but avoué est de déconstruire la logique du système publicitaire dans une ambiance festive.


Au programme:

19h00
Ouverture d'une exposition d'Emmanuel Tête.

20h00
Présentation de la campagne Parapub du GSARA et des vidéogrammes/capsules radio des lauréats du Concours de scénarios pour un regard critique citoyen sur la pub.

20h30
Projection en avant-première du film Architecture-Supermarché-Histoire (Un pied dans le jardon du miel) de Bernard Mulliez (Belgique, 2009, 89').
Le film sera suivi du débat "De la pub à l'école? À l'école de la pub?", avec Bernard Legros, co-auteur de L'école et la peste publicitaire (Aden, 2007), un directeur d'école et un représentant de la Commission de l'article 41.

23h00
Spectacle en chansons, texte et image sur la publicité sexiste: Les femmes savent pourquoi, de Françoise Walot (Belgique, FR, 50')

1 janvier 2009

Blog année

Malgré les apparences, je n'ai pas abandonné ce blog, mais 2008 a été une année très chargée au niveau privé et 2009 s'annonce également très prenante... Je repasse donc dès que j'ai un bout d'espace (temporel et mental) et espère être plus présente dans l'année à venir.

D'ici là, bonne année à toutes et à tous!