Depuis quelque temps, grand vent de changement dans le quotidien. On trie, on jette, on recycle, on donne, on modifie, on adapte doucement ses habitudes à ses convictions,… Bref, on tente de retourner à l’essentiel, de se désencombrer – et la perspective d’un déménagement dans l’année motive énormément!
Je n’ai découvert qu’en cours de route, lors de mes pérégrinations sur Internet, que tout cela n’était pas original comme certains pourraient tenter de me le faire penser, mais assez répandu (à comprendre dans le sens d’une minorité, bien entendu – oui c’est logique)(si). Le fait que Reginakakou parlait l’été dernier avec délices d’un
livre sur la simplicité aurait dû me mettre la puce à l’oreille…
Je rentrais sans le savoir dans le mouvement de la
Simplicité volontaire… La simplicité volontaire, c’est une manière d’aller vers la frugalité, de se défaire de l’inutile, de vivre avec moins de possessions mais plus d’humanité – un art de vivre souvent associé à l’écologie et qui se retire du chemin de la société de consommation (et de tous ses gadgets
gratuits ou non). Une façon de ne plus s’appuyer constamment sur la consommation effrénée qui peut aisément nous transformer en assistés.
« Volontaire » dans le nom, ce n’est pas là que pour faire pas joli. Volontaire car c’est un choix, une définition de sa propre façon de vivre par soi-même – et non par la pub, par exemple. Reprendre le contrôle de sa vie au lieu de suivre le courant les yeux fermés.
Le
Réseau québécois pour la Simplicité volontaire est né en 2000, et définit cinq raisons qui amènent généralement les gens sur ce chemin :
- parce que leur situation financière n’a plus de sens, qu’ils n’arrivent pas à rejoindre les deux bouts ;
- parce qu’ils voient leur vie passer en coup de vent, n’ayant pas de temps pour en prendre conscience, pour la vivre vraiment et pour faire ce qui pourrait réellement lui donner un sens ;
- parce qu’ils se préoccupent de l’environnement et qu’ils prennent conscience du gaspillage qu’entraîne notre style de société ;
- parce qu’ils sentent le vide de leur vie meublée par la consommation, mais qui ne laisse pas de place au développement de leur spiritualité ;
- parce qu’ils prennent conscience des inouïes disparités qui caractérisent ce monde dans lequel nous crevons à cause de notre surconsommation alors qu’ailleurs on manque de l’essentiel.
Rien n’empêche d’y arriver autrement, voire de ne pas suivre à la lettre toutes leurs pistes – le dogme, en toute chose, est dangereux…
Une des bouffées d’air frais, c’est l’autonomie qui en découle. Quand on se rend compte qu’on est incapable de produire quoique ce soit par soi-même et que chaque choix passe par la carte de crédit (achat ou appel d’un pro), cela fait froid dans le dos. En (ré)apprenant à faire soi-même, on fait avancer beaucoup de choses, et pas que pour soi. Et l’incroyable satisfaction que cela peut apporter… voire l’éclat de rire aux premiers essais complètement ratés de pain maison et autres folies !
Pour en savoir plus :
Présentation sur WikipediaRéseau québécois pour la Simplicité volontaireDecroissance.info - Site dédié à la décroissance et à la simplicité volontaire
Psychologies - un article très léger sur une façon de débuter dans cette voie
Méthodes pour économiser dans une optique de simplicité volontaire par François Privé
Groupe de discussionSimple pratique - résultats de ces discussions présentés sous forme de dossiers
La simplicité volontaire sur Bio-Blog