Introduction

Ex-consommatrice de pointe qui s'éveille aux joies de la simplicité volontaire et essaie de retrouver au quotidien un lien avec la nature et une douce décroissance, je partage principalement ici mes découvertes et repérages, des bouts de cheminement et mes lectures.

26 décembre 2007

Livre du moment: The Joy Luck Club

Amy Tan
The Joy Luck Club

Présentation:
From the wealthy homes of pre-Revolutionary China to downtown San Francisco, this is the story of four mothers and their first-generation Chinese-American daughters; two generations of women struggling to come to terms with their cultural identity.

Comme prévu et prédit, je me lance enfin dans la lecture de ce livre, dont j'avais adoré le film qui en était tiré. C'est clair, je ne suis pas déçue, et j'inscris clairement Amy Tan au rang des auteurs que je dévore (à ne pas prendre littéralement).

21 décembre 2007

Première nuit des publiphobes

Je retransmets ici une info trouvée chez Dieu des chats: ce soir à Bruxelles a lieu la première Nuit des Publiphobes.

Extrait de la présentation: La pub est le symbole de l’économisme mortifère qui organise nos sociétés, en même temps qu’elle en est une force majeure. Comprendre et déconstruire la logique du système publicitaire dans un ambiance festive, c’est l’objectif de cette première "Nuit des publiphobes".

Pour celles et ceux qui seraient dans la région et libres ce soir, et qui pensent aussi que - en résumé - la pub c'est le mal, rendez-vous gratuitement au Cinéma Nova à partir de 19 heures pour expo d’affiches publiphobiques, débat Les ONG et le secteur non-marchand peuvent-ils utilement faire de la pub ?, open screen sur le thème de la soirée, concert et DJ jusqu'à l'aube.

Plus d'informations et programme complet sur le site de l'asbl Respire.

Alternatives aux sacs en plastique

Les sacs en plastique font partie des symboles de la société de consommation. Ils sont partout et commencent à peine à être remis en cause. Pourtant, fabriqués à base de pétrole, utilisés en moyenne une vingtaine de minutes avant d'être jetés, puis mettant des centaines d'années avant de "disparaître", ils sont la plaie du quotidien, corollaires des achats fréquents.

La production des sacs en plastique est tout un business qui englouti et détourne des ressources fossiles. Deux infos que l'on retrouve notamment sur le site de la campagne canadienne "Mon sac je le réutilise":
  • 12 millions de barils de pétrole sont nécessaires pour fabriquer 100 milliards de sacs de plastique;
  • 8.7 sacs de plastique contiennent assez d’énergie fossile pour faire rouler une voiture pendant 1 km.
Leur longévité, vue comme merveilleuse à leur apparition, génère un grand nombre de dégâts. Pour n'en citer que deux parmi beaucoup:
D'autres chiffres sont donnés dans cette courte vidéo découverte chez Econo-Ecolo:


Halte aux sacs plastiques
Uploaded by Cosmauxpolis

Alors que faire? Les alternatives ne manquent pas. La première est de ne plus rien acheter... mais ce degré zéro est évidemment impossible.

Les autres options comprennent celle qui fait son apparition dernièrement (en Belgique en tout cas) et qui commence doucement à se généraliser: avoir toujours un sac sur soi, notamment celui proposé par de plus en plus de commerçants, soit un sac résistant qui se plie en un tour de main pour se ranger dans un tout petit étui très discret, qui peut même s'accrocher au pantalon. C'est une variante parmi beaucoup d'autre sur le thème du sac réutilisable.
Certains commerçants proposent également des sacs en matière végétale, ce qui est déjà mieux que le sac en plastique mais ne sont pas la panacée non plus. Un petit tour d'horizon peut être lu dans le Rapport sur l'impact environemental de différents sacs de caisse, revue critique organisée par l'Ademe.

Enfin, pour les plus créatifs, Le Grand Ménage propose de s'inspirer de la tradition japonaise en se lançant dans la mode des sacs en tissu furoshiki.

Les idées ne manquent pas, comme souvent l'essentiel étant de prendre un peu de recul et de se laisser inventer des solutions...

13 décembre 2007

Livre du moment: L'Univers informé

Lynne McTaggart
L'Univers informé: La quête de la science pour comprendre le champ de la cohérence universelle

Quatrième de couverture:
La science vient tout juste de commencer à prouver ce que les anciens mythes et les religions ont toujours prétendu, c'est-à-dire qu'il existe bel et bien un champ d'énergie reliant toutes choses.
Infatigable journaliste d'investigation, Lynne McTaggart nous révèle l'histoire fascinante de scientifiques de pointe qui découvrent ce qu'ils nomment le
champ du point zéro, c'est-à-dire un océan de vibrations subatomiques situé dans l'espace entre les objets et reliant tous les éléments de l'univers.
C'est aussi l'histoire de l'émergence d'un nouveau paradigme scientifique sur un univers en interrelation et sur le fonctionnement de notre monde et de notre corps. Ainsi, on y découvre que l'esprit et le corps humains ne sont pas dissociés et distincts de leur milieu, mais forment plutôt une force pulsante qui interagit constamment avec cette vaste mer d'énergie.
En fait,
L'Univers informé remet en cause la vision du monde réductionniste décrivant les êtres vivants comme séparés et isolés les uns des autres et propose une perspective d'unité. Il montre que notre potentiel humain est beaucoup plus grand que ce que la science nous révélait sur nous-mêmes jusqu'ici.
Original, fouillé et reposant sur de solides sources, ce livre en est un d'espoir pour notre monde actuel.


Très intéressant, et compréhensible pour la profane en physique que je suis.
Je regrette:
- la traduction à la truelle (ne serait-ce que le titre, qui en v.o. est The field, et sinon au hasard dans le texte: "une cure contre le cancer"!!!);
- la couverture tartouille;
- le fait que ce soit chez un éditeur stéréotypé.
J'apprécie: le contenu! Des expériences bien référencées dont on ne parle jamais, des regroupements de physiciens qui partagent leurs découvertes dont ils sont les premiers surpris, des explications claires, et une ouverture sur des possibilités réprimées au quotidien.
Dommage que la couverture & co font que ce livre restera principalement limité à certains publics stéréotypées aussi...

5 décembre 2007

The Story of stuff

Découvert grâce à No Impact Man, The Story of Stuff est un court métrage inventif et semi-animé de l'activiste américaine Annie Leonard qui présente les différentes étapes de la production aux déchets de toutes les choses que nous consommons au quotidien. Des moyens utilisés pour diminuer les coûts des objets aux effets sur la santé, tout est regardé attentivement et simplement. Intéressant, bien monté, synthétique et amusant.

La présentation du site: From its extraction through sale, use and disposal, all the stuff in our lives affects communities at home and abroad, yet most of this is hidden from view. The Story of Stuff is a 20-minute, fast-paced, fact-filled look at the underside of our production and consumption patterns. The Story of Stuff exposes the connections between a huge number of environmental and social issues, and calls us together to create a more sustainable and just world. It'll teach you something, it'll make you laugh, and it just may change the way you look at all the stuff in your life forever.


Si vous comprenez l'anglais, n'hésitez pas à regarder le film puis à vous promener sur le site pour y trouver factsheet, lectures recommandées, glossaire, pistes de changement, etc.

4 décembre 2007

Le contrat tacite quotidien: J'accepte?

Beaucoup le connaissent déjà, mais en voici une version en images pour le (re)découvrir: le Contrat tacite des gens qui dorment. Il s'agit d'un texte reçu en septembre 2003 par la rédaction de la radio Ici et maintenant, rédigé par un anonyme qui exposait ce que chacun accepte tacitement au quotidien sans forcément s'en rendre compte. Ce texte a depuis fait le tour des e-mails et des blogs, et il passe aujourd'hui par ici dans sa version clip.


En réaction, Dominique de silver-wolves a créé il y a longtemps déjà le Contrat tactique de tous ceux qui s'éveillent...

27 novembre 2007

Livre du moment: The Bonesetter's Daughter

Amy Tan
The Bonesetter's Daughter

Présentation de l'édition française:
Quand les secrets d’une mère bouleversent le destin de sa fille… La relation poignante de deux femmes qui réussissent enfin à ouvrir leur cœur.À quarante ans, Ruth, la fille de LuLing, ne parvient plus à affronter le présent. Les rapports entre la fille américaine et sa mère chinoise sont entachés d’incompréhensions culturelles, de tensions, de secrets enfouis. Tandis que Ruth aimerait rayer d’un trait son enfance avec LuLing, celle-ci, atteinte de la maladie d’Alzheimer, a peur d’oublier son passé… Ce sont les confessions de la mère qui vont permettre à la fille de se réconcilier avec elle-même – et à LuLing de retrouver le bonheur malgré la maladie.

Il y a quelques années, j'avais adoré le film The Joyluck Club, tiré du livre du même nom (que je n'ai toujours pas lu, d'ailleurs, mais c'est prévu, un jour...). C'est ainsi que je me suis intéressée à l'univers d'Amy Tan. J'ai récemment découvert The Hundred Secret Senses, magnifique. Et vu ma lecture actuelle je sais déjà que je lirai les autres...

25 novembre 2007

No conso? What would Jesus buy?

Hier, 24 novembre, c'était la Journée sans achats. En France, en Belgique, en Suisse et dans plusieurs pays, le mot d'ordre était de ne pas consommer, de freiner la course folle et de réfléchir à son comportement consumériste.
Durant la semaine, j'avais affiché l'info à la porte de mon bureau, et les commentaires de mes collègues étaient éloquents: "ah c'est intéressant, mais un samedi c'est impossible". Certes, cela n'est pas facile - et pour être honnête, je dois dire que mon petit foyer n'y est pas parvenu complètement non plus -, mais j'ai tendance à penser que justement, le choix du samedi est judicieux, car si cela ne demandait pas d'effort la réflexion ne s'enclencherait pas, cela n'aurait pas de sens. D'ailleurs Zig & Puce y ont réfléchi et ont bien pu se rendre compte de la difficulté de la chose: jusqu'où va la dépendance à la consommation?

La question est également posée dans un documentaire qui vient de sortir aux USA et n'a malheureusement pas encore de distribution prévue ailleurs: What would Jesus buy? suit Reverend Billy & the Church of Stop Shopping Gospel Choir dans leur croisade pour sauver Noël de la "Shopocalypse", l'apocalypse du shopping... Le Reverend Billy est en réalité Bill Talen, un homme qui a décidé d'imiter les prêcheurs à grand succès aux USA version critique de la surconsommation américaine, et qui au fil des années a réuni tout un mouvement de personnes qui partage le même combat. On attend avec impatience que le film trouve son chemin jusqu'à nos salles - vu le contenu, ce n'est pas gagné... Joli clin d'oeil de le sortir à l'approche de Noël!

19 novembre 2007

Agrocarburants: mythe et moratoire

Les agrocarburants, dernière arnaque à la mode, n’ont rien de la merveille pour laquelle on les fait passer.
En réalité, la production et la consommation de ce type de carburant a des effets dramatiques sur le climat et sur les personnes. Des hectares de forêt défrichés pour y installer de la production agricole destinée aux carburants, des cultures intensives de palmiers qui anéantissent les derniers coins de nature vierge, des kilos de pesticides nécessaires à la production, de l’eau en abondance utilisée pour les fabriquer (deux fois plus que ce qui est nécessaire à l’agriculture traditionnelle), etc. Alors que l’agriculture des pays pauvres sert déjà principalement à nourrir le bétail qui atterrit dans les assiettes des riches, les biocarburants alourdissent encore la charge...

On peut ainsi lire chez AVES (Association de protection des espèces menacées) : La production à grande échelle de biocarburants pour l’exportation exige de grandes plantations d’arbres, de canne à sucre, de maïs, de palmier à huile, de soja et d’autres produits en régime de monoculture. Or, ces plantations sont déjà la cause numéro un de l’exode rural et de la déforestation dans le monde entier.

N'hésitez surtout pas à signer pour le moratoire contre les agrocarburants - repéré chez Dieudeschats.


Plus d’infos :
Terre sacrée : alerte aux biocarburants
Quel type de biocarburant, sur Econo-Ecolo
La problématique de l’huile de palme
Mettez du sang dans votre moteur ! La tragédie des nécro-carburants

18 novembre 2007

Livre du moment: La Trève

Primo Levi
La Trève

Quatrième de couverture:
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un groupe de prisonniers italiens libérés par les Russes entame une longue marche de plusieurs mois pour rejoindre leur terre natale. "Accompagnés" par l'Armée rouge dans une réjouissante pagaille, se retrouvent pêle-mêle héros et traîtres, paysans et voleurs, savants et nomades : autant d'hommes qui redécouvrent, émerveillés, la vie, le monde, la forêt, les filles, sans oublier l'art du trafic pour subsister. La Trêve est le récit picaresque - et authentique - de leurs tribulations extravagantes, souvent d'une drôlerie irrésistible, sur les routes d'Europe centrale. A travers la savoureuse confrontation de deux peuples, Primo Levi révèle les merveilleuses ressources d'hommes qui se montrèrent à la hauteur de leur destin.

Après avoir lu Si c'est un homme, je savais que j'en lirai un jour la suite. Dont acte, en cours, avec un avis assez similaire que par rapport au premier...

17 novembre 2007

International Climate Action Day le 8 décembre

Dans moins d'un mois, des personnes du monde entier (dont vous et moi et nous?) se jetteront dans diverses activités toutes en faveur de campagnes contre le changement climatique, chacune à son échelle. Une journée pour sensibiliser, comme on dit, pour bouger et montrer des solutions, pour lancer un cri.

La date de cette campagne internationale n'est pas choisie au hasard, puisque du 3 au 14 décembre a lieu une conférence des Nations Unies sur le climat, à Bali. Le moment idéal pour faire passer le message, et une très bonne raison pour tous se mobiliser ce jour-là.

En Belgique, une initiative commune de la Coalition climat, Climat et justice sociale et Art for Earth propose une manifestation dès 14h30 à Bruxelles suivie de plusieurs activités, dont récupérer les ampoules non économiques de tous ceux qui les amènent.

En France, des manifestations et activités auront lieu à Paris, Strasbourg, Bordeaux et Lille.

Nombreux sont les pays participants, même si la Suisse n'apparaît étrangement pas dans les pays cités sur le site général: Australie, Inde, Liban, USA, Allemagne, Nouvelle Zélande, Kenya, Nicaragua, Palestine, Nepal, Egypte, Finlande, etc.

Le 8 décembre, tous sur les starting blocs pour enfin faire vraiment bouger les choses - on y croit.

4 novembre 2007

La terre à crédit (écologique)

Aviez-vous remarqué que depuis le mois dernier nous vivons tous à crédit sur la planète? Depuis le 6 octobre, plus exactement.

C'est le résultat des calculs de Global Footprint Network, qui avait lancé l'année passée le premier jour du dépassement des limites écologiques: le jour où l'humanité a consommé la totalité des ressources que la nature est capable de produire en un an. Le calcul se base sur le croisement entre l'empreinte écologique de la planète et les capacités de renouvellement de l'écosystème. En 2006, ce jour était fixé au 9 octobre. En 2007, il se situe déjà trois jours plus tôt...


L'empreinte écologique totale de la planète estime que nous utilisons 1,3 planètes par an, nous dépassons donc notre quota total de ressources naturelles. Depuis le 6 octobre, nous dépassons donc nos capacités pour 2007, nous vivons à crédit.

Cette dette écologique se découpe également par pays, ce qui donne des informations aussi déprimantes que peu surprenantes. Pour 2006, alors que le Brésil ne démarrait sa dette qu'au 6 novembre, la France et la Belgique dépassaient leurs capacités dès le 26 avril. Et le grand champion, les USA, commençait à grignoter sur son crédit dès le 9 mars! (source: La Revue durable n° 23)

Graphique: Global Footprint Network

2 novembre 2007

Livre du moment: The whole Woman

Germaine Greer
The whole Woman

Quatrième de couverture:
Reviving the debate she launched with The Female Eunuch, in thirty-five self-contained 'chapterkins' of fiery rhetoric, authoritative insight, outrageous humour and broad-ranging enquiry, Germaine Greer once again sets the agenda for the future of feminism, arguing that in spite of a widespread feeling of complacency, the woman question is far from answered.

Malgré mes avancées "féministes", j'avoue que je n'avais jamais entendu parler de Germaine Greer jusqu'à ce que Witch Haya me recommande ce livre, à la suite d'une discussion sur Cunt de Inga Muscio (j'y reviendrai certainement, car c'est indispensable, tout simplement). Je suis ravie qu'elle l'ait mis sur ma route, et je me retrouve à lire au-delà du sommeil tant c'est intéressant. Rageur et parfois trop carré? indéniablement. Mais les sujets abordés sont justes, les angles adoptés m'apportent des éléments de choix et de possibilités de réponses, et viennent enfin (comme avec Cunt) des mots sur ce que je ressens sans toujours le comprendre.

Alors merci Germaine, et merci Haya.

1 novembre 2007

World Vegan Day

Vegan = de la planète Vega? Presque, les vegan sont ce qui est généralement traduit en français par végétalien, c'est-à-dire qui ne consomme aucun produit animal: ni viande, ni oeuf, ni produit laitier, ni cuir, ni laine, ni cire d'abeille, etc.

Souvent traitée d'extrêmiste, leur démarche est pourtant très logique et bénéfique, puisqu'elle préserve à la fois l'environnement, les animaux, une certaine humanité et leur santé. Oui, le régime végétalien est en réalité un des meilleurs pour la santé, malgré toutes les fausses croyances savamment entretenues par les politiques et les médias - on y reviendra sûrement. Je ne suis pas végétalienne, et je le regrette de temps en temps, cela pourra faire l'objet d'une avancée prochaine. Je me console en constatant que mon passage au régime végétarien, après des années de semi-végétarisme, s'est fait avec une grande simplicité, un sentiment d'être mieux dans mon corps et plus en accord avec moi-même. Comme quoi, une fois de plus, tout est lié: ce qui fait du bien à la planète fait du bien aux êtres humains, et inversement.

C'est donc aujourd'hui le World Vegan Day, le moment où jamais pour ceux qui ne connaissent pas ce régime alimentaire et de vie de s'y intéresser. Sur le site est notamment proposé en téléchargement une brochure d'information qui résume les raisons de devenir végétalien, les faits alimentaires, les réponses aux questions fréquentes et les ressources.

Green Quizz - des arbres pour les gagnants

Un petit jeu utile en passant, découvert chez Sur les Chemins de la Sérénité : le Green Quizz. Une question par jour sur le principe du questionnaire à choix multiples, tout le monde pouvant participer. À chaque palier de 100 bonnes réponses, un arbre est planté en Indonésie.
Pourquoi ? Il s’agit de contribuer aux opérations de reforestation menées par l’association Planète Urgence. Les côtes de l’Indonésie sont atteintes de déforestation, le pays est d’ailleurs celui qui détruit actuellement ses forêts plus vite que tous les autres (ce n’est pas peu dire).


Au-delà de la déception qui peut survenir lorsque l'on ne trouve pas la bonne réponse (et que l'on n'aide donc pas à planter un arbre), les questions permettent d'apprendre et de s'informer au passage. Et en bonus, chaque jour est donné aux côtés du résultat actuel un conseil écologique. Alors n'hésitez pas à jouer, vous n'avez rien à perdre!

Réduction des déchets, une semaine et le quotidien

Du 3 au 11 novembre, en France, dans le cadre de la campagne nationale “Réduisons vite nos déchets, ça déborde”, est organisée la Semaine de la réduction des déchets. C’est à l’initiative du Réseau Recycleries & Ressourceries, coordonné par l’ADEME et les partenaires de la campagne. Animations, conferences, expositions, débats, etc. exploreront cinq themes: ça déborde; mieux produire; mieux consommer; réutiliser; moins jeter. Une occasion supplémentaire d’interpeler le public au sujet des déchets, qui effectivement débordent, et de lui donner les informations sur la manière de mieux les gérer au quotidien.

Et les petits trucs ne manquent pas : éviter les achats qui comportent trop d’emballage, trier ses déchets pour que tout ce qui peut être recyclé le soit, boire de l’eau du robinet, privilégier le réutilisable dans tous les domaines, consommer des produits frais par exemple vendus en vrac, etc. Autant de gestes simples qui mis bout à bout, malgré ce qui s’en dit, font une différence – et allègent la vie également !

Je me rends compte que je n’ai finalement mentionné que très peu de ces gestes ici, je ne manquerai donc pas de revenir sur les autres, et je suis ouverte à toute proposition pour aller plus loin.

15 octobre 2007

Blog Action Day: Un meilleur environnement

Je suis en vacances à Amsterdam, et si je commence par parler de vélo cela ne surprendra donc personne. Dès l’arrivée à la gare, la différence d’infrastructure avec Bruxelles est fascinante: un gigantesque parc à vélos borde les quais. Et partout dans la ville des pistes cyclables réelles, la priorité absolue donnée aux cyclistes et aux transports publics. Résultat : même s’il y a encore des voitures (y compris des gros bolides, qui y ont l’air encore plus incongrus), la circulation n’est pas envahissante, le tout est fluide, et l’air nettement plus respirable – oui, les canaux drainent probablement une bonne partie de l’atmosphère, mais chaque élément apporte sa contribution.

Mais le plus élémentaire dans cette histoire, c’est qu’avec une ville très dense (forte population et cargaisons de touristes toute l’année), à aucun moment on ne ressent d’engorgement. La circulation à vélo permet à beaucoup plus de monde de circuler et/ou de se parquer au même endroit au même moment; la grande fréquence et belle organisation des transports publics encourage à s’en servir sans hésitation; à l’intérieur de ceux-ci le simple fait que les entrées se fassent à la fois à l’avant et à l’arrière permet de ne pas créer d’embouteillage interne où s’entassent les gens alors que le reste du tram est aéré (un problème récurrent à Bruxelles); la priorité légale aux vélos, transports publics et piétons n’encourage pas la conduite automobile; etc. Résultat : un meilleur environnement pour tout le monde.

Et c’est là l’une des questions les plus importantes. Lorsque l’on parle d’environnement, on mentionne souvent les restrictions qu’il faudrait s’imposer, les limitations, bref des éléments montrés comme négatifs, alors qu’en réalité un meilleur environnement dans le sens global est souvent synonyme d’un meilleur environnement dans le sens quotidien. Moins de voitures sur les routes, c’est un geste, mais les bénéfices sont également immédiats pour ceux qui se déplacent, pour l’air que l’on respire, cela signifie moins de pots d’échappement, moins d’énervement sur les routes, moins de klaxons qui agacent tout le monde aux heures de pointe, moins d’embouteillages des routes, moins de stress et moins de retards, etc.

Et il en va de même pour de nombreux gestes envers l’environnement.

13 octobre 2007

23 octobre: 5 minutes pour la planète (bis)

En février il y avait eu les premières Cinq minutes pour la planète, les voici de retour pour une action dans toute la France (et donc probablement comme la dernière fois dans les pays voisins également) le 23 octobre de 19h55 à 20h00.

Le principe de cette action lancée par l'Alliance pour la Planète: tout éteindre chez soi pendant ces 5 minutes, pour envoyer un signal sur l'urgence de réagir face au changement climatique et à nos pratiques (gaspillages) de consommation. Pas seulement les lumières, mais aussi les appareils électroniques & co. Il est possible sur le site consacré de s'engager à participer, ce qui donne un poids supplémentaire au-delà du comptage électrique.

En France, évidemment, cela a une importance plus évidente face au "Grenelle de l'environnement". Mais en Belgique aussi, par exemple, cela permettrait (espoir, ô espoir) de replacer la question climatique dans des débats politiques qui s'embourbent actuellement (j'ai perdu de vue le compte des jours sans gouvernement... quatre mois maintenant?).

Et puis, c'est une bonne façon d'entamer une soirée aux chandelles, de profiter du calme sans le "bzzz" latents des appareils électroniques qu'on ne remarque plus que quand il n'est plus là...

12 octobre 2007

Un Nobel de la paix un peu Gore

(oui, le titre est bateau, je sais, mais je suis débordée alors j'assume)

Ce sont donc Al Gore, ex-futur président des Etats-Unis, et le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) (créé en 1988 par l'Organisation météorologique mondiale et le Programme pour l'environnement des Nations unies) qui se partagent le Prix Nobel de la Paix cette année. On peut facilement penser que les seconds ont été récompensés pour leur inestimable travail de fond – ce sont eux qui ont attesté avec 90% de fiabilité le lien entre le réchauffement climatique et les activités humaines –, et le premier pour son entreprise de communication sur le sujet à travers ses livres et surtout ses conférences qui ont été largement diffusées dans le documentaire An inconvenient truth. Un bon duo, en effet.

Espérons que cela ajoutera du poids à leurs dires, que les politiques bougent enfin et qu'un véritable changement de mentalité se mette en place. Mais, soyons réalistes, d'aucun ne regardent que par les œillères et s'attachent surtout à chercher si Al Gore se présentera finalement ou non quand même aux prochaines élections présidentielles. Selon AFP, la réponse de sa femme à ce sujet aurait été: "Il a accès à tous les dirigeants, dans tous les pays, dans le monde des affaires, à des gens de toute obédience politique - il peut faire ce qu'il veut, partout dans le monde, aussi longtemps qu'il le veut -, c'est ça la liberté! Pourquoi y renoncer?".

On ne pourrait mieux dire...

Livre du moment: Le chameau sauvage

Philippe Jaenada
Le chameau sauvage

Quatrième de couverture:
Halvard Sanz est un gentil garçon. Signe particulier: doué pour les catastrophes en série. Il y a des gens qui n'ont pas de chance, mais qui, genoux à terre, toujours se relèvent. Halvard est de ceux-là. Quête initiatique, roman picaresque, amour allégorique, loufoques aventures servies par une verve intarissable... Mais le chameau sauvage, dans tout ça? Quand vous en connaîtrez le principe, comme Halvard, vous verrez la vie différemment.

Je viens seulement d'apprendre (ah qu'il est loin le temps où j'étais à la pointe des connaissances cinématographico-culturelles) que c'est de ce roman qu'avait été tiré le film A+ Pollux, que je n'ai pas vu et tant mieux pour garder une expérience fraîche du livre.

J'ai hésité, ayant une inexplicable appréhension envers les romans primés (celui-là ayant reçu le Prix de Flore 1997), mais cela m'intriguait trop. Alors je me laisse porter par ce roman intriguant au phrasé sympathique...

10 octobre 2007

Des amendes pour les irresponsables

Un titre un peu violent? C'est que je m'emporte. En dehors des actions que l'on peut entreprendre pour quotidiennement essayer de changer son influence sur la nature, en dehors des questionnements à ce sujet, du cheminement qui va finalement lentement, parfois on a tout simplement besoin de crier devant l'absurdité du monde qui fonce droit dans le mur. Et devant l'insouciance complice de ses contemporains. Mais ça n'est pas très responsable non plus de crier sur les gens... Alors il faut trouver quelque chose pour faire des signes, même tout petits, même insignifiants, mais des gestes.

C'est ainsi que j'ai découvert les "amendes climat" de Greenpeace Belgique. Au même format que les amendes officielles, elles dénoncent la consommation des gros bolides et explorent quelques pistes pour changer cela. Au début timide, j'en ai finalement glissé sous les essuie-glace de quelques pare-brises (genre 4x4 et autres voitures "familiales" obèses à la triste mode), et étrangement ça fait du bien. Et puis le week-end dernier, en rentrant à pieds avec MyLove, nous avons parcouru des quartiers infestés de voitures trop grandes, trop puissantes et trop tout: quartier chic, puis quartier bobo trendy, puis quartier bourgeois, nous avions là les clients parfaits pour nos petites amendes. Dans un ballet sélectif mais enjoué, nous avons épuisé notre stock à mi-chemin. Quel bonheur! (ironie quand tu nous tiens)
Tristesse devant le nombre, soulagement d'avoir la timide impression que peut-être l'un d'entre eux sera attentif...

PS: évidemment, tout cela c'est du papier et je crains que la majorité de ces amendes ne finissent froissées (rageusement?) au sol - la vie n'est pas toujours simple.

8 octobre 2007

Livre du moment: Antigone

Jean Anouilh
Antigone

De vagues échos de mise en scène d'extraits durant l'école secondaire me sont revenus en lisant enfin la version complète. Je voulais vivre cette version "contemporaine", alors que j'avais beaucoup apprécié l'original il y a quelques années. Bien obigée, moi qui me suis fait "traiter d'Antigone" à plusieurs reprises...!

Contre toute attente, je préfère Antigone version Sophocle, malgré le côté plus ardu. Mais cette relecture est loin d'être inintéressante.

6 octobre 2007

Projet Avenir Climat en images

En août je présentais le projet Avenir Climat pour la première fois - mais pas la dernière, puisque je transmettrai ici régulièrement des infos issues de ce voyage particulier.
Pour ceux qui n'ont pas envie de lire tous les détails, pour ceux qui veulent entendre de quoi il s'agit directement de la bouche de son organisateur, ou pour les curieux qui veulent savoir à quoi il ressemble, voici une courte vidéo de présentation du projet, par Benka lui-même.



(durée: 5 minutes)

4 octobre 2007

Les gestes simples: Je bois quand je veux (ou presque)

Dans la série des dépendances aux distributeurs, j’ai nommé les boissons. En parallèle, il y a les dépendances aux marques et aux réflexes qui enferment de la même façon à domicile. Moi qui vous parle, je fus jusqu’il y a peu une accro à l’une des pires boissons, le caca light (mais j'y reviendrai peut-être, car il y aurait beaucoup à dire sur cette horreur qui rend littéralement dépendant). Donc, en dehors des petits plaisirs du genre vin ou jus de fruit, boire de l’eau c’est finalement ce qui nous est le plus naturel.
Alors pourquoi l’acheter en bouteille alors que dans nos foyers de privilégiés elle arrive directement dans le robinet ? Les publicitaires auraient-ils réussi à nous persuader que l’eau du robinet ne serait pas bonne ? Et pourtant elle l’est. Elle passe aujourd’hui de nombreux contrôle et arrive dans nos éviers parfaitement potable et adaptée.

L’eau du robinet offre de nombreux avantages. À domicile, au bureau, chez des amis, dans les toilettes d’un restaurant, etc., elle est là. À portée de mains (ou de bouche). Elle ne génère pas de déchets puisqu’elle n’est pas emballée - imaginez le nombre de bouteilles en plastique ainsi vidées chaque jour! Et elle est incroyablement économique, puisqu’elle coûte entre 110 et 200 fois moins que l’eau en bouteille ! (source : Les Amis de la Terre)

Bon, on me répondra que le goût n’est pas génial, surtout dans ma région où elle regorge de calcaire. On recommande de la mettre au frigo une vingtaine de minutes pour que le goût de chlore, très volatil, disparaisse. Mais cela ne modifie pas le goût du calcaire. La solution est alors toute simple : avoir une carafe filtrante. Celle-ci vous débarrasse de tout ce qui peut rebuter dans l’eau du robinet (juste le goût, généralement) et vous permet d’avoir une bonne boisson, fraîche de surcroît si vous la mettez un moment au frigo. Cela ne prend quasi pas de temps et a changé ma vie quotidienne.

Après la carafe de la maison, j’en ai désormais une seconde pour le bureau. Atterrée de jeter deux petites bouteilles en plastique par jour – ce satané distributeur n’offrant que des demi-litres –, et incapable d’avoir la discipline de MyLove de transporter quotidiennement une bouteille remplie via la carafe à domicile avant de partir, j’ai enfin pris la décision (simple) qui s’imposait. Et je "vole" éhontément l’eau du robinet de mon travail. Voilà.

Pour joindre l’économique à l’écologique, j’ai fait un rapide calcul approximatif : à un peu plus de deux bouteilles d’un demi-litre par jour coûtant chacune 0,90 euros (!), cela me faisait dans les 40 euros par mois pour générer énormément de déchets polluants. La carafe m’a coûté quelque 17 euros...

3 octobre 2007

Je suis un homme

Un interlude musical au clip efficace.



Zazie: Je suis un homme
clip réalisé par Yvan Attal

Paroles:

Je suis un homme de Cro-Magnon
Je suis un singe ou un poisson
Sur la Terre en toute saison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Je suis un seul puis des millions
Je suis un homme au coeur de lion
A la guerre en toute saison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Je suis un homme plein d'ambition
Belle voiture et belle maison
Dans la chambre ou dans le salon
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Je fais l'amour et la révolution
Je fais le tour de la question
J'avance, avance à reculons
Et je tourne en rond, je tourne en rond.

Tu vois, j'suis pas un homme,
Je suis le roi de l'illusion
Au fond, qu'on me pardonne
Je suis le roi, le roi des cons.

Je fais le monde à ma façon
Coulé dans l'or et le béton
Corps en cage, jeté en prison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Assis devant ma télévision
Je suis de l'homme, la négation
Pur produit de consommation
Oui, mon compte est bon
Mon compte est bon.

Tu vois, j' suis pas un homme,
Je suis le roi de l'illusion
Au fond, qu'on me pardonne
Je suis le roi, le roi des cons.

C'est moi, le maître du feu,
Le maître du jeu, le maître du monde
Et vois ce que j'en ai fait,
Une Terre glacée, une Terre brûlée,
La Terre des hommes que les hommes abandonnent.

Je suis un homme au pied du mur
Comme une erreur de la nature
Sur la Terre sans d'autres raisons
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Je suis un homme et je mesure
Toute l'horreur de ma nature
Pour ma peine, ma punition,
Moi je tourne en rond, je tourne en rond

Je suis un homme et je mesure
Toute l'horreur de ma nature
Pour ma peine, ma punition,
Moi je tourne en rond, je tourne en rond

Moi je tourne en rond, je tourne en rond

2 octobre 2007

Livre du moment: Petit cours d'autodéfense intellectuelle

Normand Baillargeon
Petit cours d'auto-défense intellectuelle

Quatrième de couverture:
Rédigé dans une langue claire et accessible, cet ouvrage, illustré par Charb, constitue une véritable initiation à la pensée critique, plus que jamais indispensable à quiconque veut assurer son autodéfense intellectuelle. On y trouvera d'abord un large survol des outils fondamentaux que dort maîtriser tout penseur critique: le langage, la logique, la rhétorique, les nombres, les probabilités, la statistique, etc. ; ceux-ci sont ensuite appliqués à la justification des croyances dans trois domaines cruciaux . l'expérience personnelle, la science et les médias.
"Si nous avions un vrai système d'éducation, on y donnerait des cours d'autodéfense intellectuelle."
Noam Chomsky

Très intéressant, des éléments connus qu'il est bon de se remémorer et des découvertes, le tout en clin d'oeil mais sérieux, et accompagné de multiples exemples cocasses et/ou impressionnants.
En cours de lecture, en cours d'approbation, et clairement en recommandation.

25 septembre 2007

Les gestes simples: le snack maison

Dans les litanies du quotidien: le petit creux de 10-11-12 heures (selon les personnes et les horaires). J'ai longtemps succombé aux distributeurs pour survivre à cette attaque déloyale de mon corps et tenir le coup jusqu'à la bienheureuse heure du repas de midi. Puis, consciente de l'aberration écolo-économique d'un tel comportement, j'ai ensuite eu une longue période "barre de céréale", bien nourrie de tous les messages publicitairo-journalistico-marketing m'expliquant en long et en large comment c'était bon pour ma santé. Enfin, libérée de cette arnaque-là à son tour, j'ai trouvé le Graal du petit creux: le snack maison.
(Incroyable comme il nous faut, dans notre époque et société, faire le cheminement en arrière pour revenir à des évidences, finalement!)

Sous la main dès que le besoin s'en fait sentir, correspondant de très près à mes envies, meilleur, etc., le snack maison est un concentré d'avantages qui ne demande que l'effort de la prévision. Et encore, celle-ci n'est compliquée que les deux-trois premiers jours, car très vite on intègre le processus au moment des achats, l'imagination se dégourdit et le geste devient machinal. Je me retrouve ainsi quasi tout le temps avec un snack sous la main qui, s'il n'est pas utilisé, peu également être offert en cours de chemin à l'une ou l'autre personne qui aurait faim – non, je ne parle pas que des connaissances, oui je parle de ceux qui tendent la main dans la rue car ils ont… faim.

En quoi consiste le snack maison? À chacun ses envies! Il peut se faire noisettes-amandes-noix-de cajou (mon grand favori), bâtonnets de carottes coupés à la main au réveil (2 minutes 30 secondes), banane/pomme/raisin/etc., tranche de pain à-ce-qu'on-veut, etc. C'est ça qui est pratique: il suit les envies de la personne qu'il va nourrir – au contraire des distributeurs qui imposent leur loi et leurs déchets, et des barres de céréales qui font pareil.

Résumé des avantages:
  • nettement moins cher

  • meilleur pour la santé

  • ne génère pas de déchets polluants (emballage plastique, etc.), surtout s'il est emballé dans un tupperware, ancien pot de confiture recyclé, etc.

  • au total prend moins de temps qu'aller au distributeur et chercher de la monnaie

  • permet de refuser son argent à des entreprises néfastes en ne consommant pas leurs produits

24 septembre 2007

Livre du moment: L'attentat

Yasmina Khadra
L'attentat

Quatrième de couverture:
Dans un restaurant de Tel Aviv, une jeune femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. À l'hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d'origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l'attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d'urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze. Le sol se dérobe alors sous ses pieds: il s'agit de sa propre femme. Comment admettre l'impossible, comprendre l'inimaginable, découvrir qu'on a partagé, des années durant, la vie et l'intimité d'une personne dont on ignorait l'essentiel? Pour savoir, il faut entrer dans la haine, le sang et le combat désespéré du peuple palestinien...

Je reviens à des lectures plus ancrées dans le présent. Si la fin ressemble en force au début, je lirai sans doute ses deux autres ouvrages de la trilogie sur le dialogue de sourds entre Orient et Occident: Les Hirondelles de Kaboul et Les Sirènes de Bagdad. Pour le premier, j'espère alors qu'il sera à la hauteur du Kite Runner de Khaled Hosseini, qui m'avait bouleversée.

21 septembre 2007

Vendredi à vélo

Puisque c'est en ce moment la Semaine européenne de la mobilité et qu'on est vendredi, c'est le moment ideal de parler d'une initiative qui a commencé la semaine dernière à Bruxelles: Friday Bikeday.

L'idée: encourager les automobilistes à prendre leur vélo le vendredi pour se rendre à leur boulot.
Armes utilisées: panoplie marketing de base (flyers, etc.) et carottes sous la forme d'un petit-déjeuner sain offert à l'arrivée et d'un classement entre les participants.
Moyen: inciter des entreprises à participer, lister leurs noms et ceux des participants (on peut s'inscrire à tout moment) sur le site ainsi que les kilomètres parcourus, installer des stands Friday Bikeday devant l'entreprise concernée aux heures d'arrivée au travail – c'est là que se trouvent flyers et petits-déjeuners.
But avoué: promouvoir ce moyen de transport qui bat tous les records de vitesse, plaisir, santé et pratique. Mon espoir: qu'ainsi se développent plus de pistes cyclables, plus sûres.

Un doute sur cette histoire de rapidité?
L'asbl ProVelo a effectué des tests comparatifs aux heures de pointe, entre les mêmes trajets en voiture, en transport public et à vélo. Le parcours relie la maison communale de plusieurs communes au Rond-Point Schuman. Résultats sans équivoque ci-dessous.


Quand toutes les voitures sont bloquées, le vélo les dépasse tranquillement…


Plus d'infos:

Rouler à vélo à Bruxelles, site officiel de la Région de Bruxelles-Capitale, avec notamment une carte des pistes cyclables

Provelo, asbl de cyclistes à Bruxelles et en Wallonie, qui propose des conseils, des cours de conduite à vélo, et loue des vélos à prix démocratiques

GRACQ, Groupe d'action et de recherche des cyclistes quotidiens, dont le but est de faciliter l'utilisation du vélo au quotidien – active à Bruxelles et en Wallonie, avec des associations apparentées en Flandre et en Europe

PlaceOvélo, collectif pour promouvoir l'utilisation du vélo à Bruxelles, notamment par l'organisation de "masses critiques": regroupement de cyclistes pour un bout de chemin le dernier vendredi de chaque mois

Atelier CyCLO à Bruxelles, réparation maison de vélos:

Asbl Almagic, location et prêt de matériel cyclistes adapté aux personnes à mobilité réduite

Graphique tiré du site du GRACQ

Livre du moment: Le Diable l'emporte

René Barjavel
Le Diable l'emporte

Parce que c'est Barjavel… Celui-là fait partie des rares que je n'avais pas encore lu, et il ne fait pas partie des meilleurs en ce qui me concerne. J'en suis au milieu et le trouve assez inégal - mais il a cette saveur unique propre à tous les romans de Barjavel!

19 septembre 2007

Du vert dans ma télé

Généralement, ceux et celles (ou l'inverse) qui cheminent sur les sentiers de la décroissance, de la simplicité volontaire, de l'écologie du quotidien, etc., se détournent aisément de la télévision. Ex-droguée de pointe de l'écran cathodique, je me surprends à ne quasi plus jamais le regarder, ou alors dans un but bien précis. Mais la zapette intempestive ne me visite quasi plus.

Cependant, il existe certaines chaînes qui sont dédiées aux sentiers cités plus haut, et qui méritent le détour, voire la zapette. Un détail: ces chaînes ne sont pas à la télé proprement dite mais sur Internet.

Voici celles que j'ai découvertes, en supposant qu'il en existe d'autres…

Terre TV (French)

Terre TV a été lancée au début de cette année par Jean-Yves Casgha, rédacteur en chef de Rayon X sur France 2, président du festival Science Frontières, animateur de Micromega sur RFI et chroniqueur dans Tous ensemble sur France bleue.

Son mot sur le site: Aujourd'hui, [la planète] est en danger : désertification, destruction de la biodiversité, réchauffement, déforestation, moins d'un siècle de pollutions va amener davantage de changements climatiques et vitaux qu'il n'en est survenu en cent vingt cinq mille ans ! Et la prochaine carte de la planète vivante pourrait bien surprendre ses locataires...
Mais pour que le pire ne soit pas sûr, à nous d'être les artisans responsables d'un futur toujours possible !


La télé de la planète se consacre au présent et à l'avenir de la planète, au développement durable et au respect de l'environnement. La grille des programmes: pensées de terriens – reportages – entretiens – portraits – débats – documentaires – toxicitudes – inclassables – mémoires – événements.


Green TV (anglais)

Née en 2006 dans le cadre du programme Environnement des Nations unies (UNEP), green.tv se définit comme la première chaîne à haut débit entièrement dédiée aux films sur l'environnement. Ses programmes sont divisés en différentes sections, et proviennent notamment de Greenpeace, Friends of the Earth, WWF, Water Aid, Women's Environment Network, Farm Africa, the Eden Project, International Fund for Animal Welfare, l'Agence européenne pour l'Environnement, etc.

Le mot du site: The aim of green.tv is to raise awareness on environmental issues, especially climate change. We try to do this by collating watchable, engaging films and publishing films online.

Les films sont produits pars des ONGs, des réalisateurs du monde associatif, du secteur public, et des sociétés "intéressées par la protection de l'environnement" - ces dernières sont plus douteuses, il est un peu bizarre de voir qu'une des chaînes est ainsi produite par Toyota… no comment.

Les thématiques principales sont l’air, la terre, l’eau, les changements climatiques, les technologies, les gens et les espèces. Un moteur de recherche permet de trouver les différentes vidéos proposées.


VEG-TV (multilingue)

Plus spécifique et moins "chaîne de télé" que site qui propose des vidéos, Veg-TV se consacre aux végétariens/végétaliens, ou plus particulièrement aux raisons de devenir végéta*ien. Si elle propose des films en anglais, la chaîne est allemande à la base et beaucoup plus complète dans sa langue d'origine. On y trouve ainsi en streaming et téléchargeable (sous-titres inclus) le film Earthlings que j'avais déjà mentionné, ici en très bonne qualité.


UPDATE (1er novembre 2007):

Gaïa Network (French)

Gaïa network, la chaîne de la Terre se propose:
- de soutenir individus et collectivités dans leur effort vers un développement durable,
- de réserver une part de ses programmes à l’interactivité, aux productions amateurs, aux jeux et à la télé réalité,
- d’offrir une grille novatrice privilégiant l’interdisciplinarité, la complexité et l’accès aux connaissances,
- de donner la parole aux citoyens du monde, de faire découvrir les cultures et les savoirs.

12 septembre 2007

Le développement durable en Asie, à vélo

Developpement durable AsieLes projets de globe-trotters engagés se multiplient, même si on en entend (malheureusement) peu parler. Ainsi, alors que je vous parlais du projet Avenir Climat, deux Belges étaient déjà partis sur leurs bicyclettes à la rencontre du développement durable. A tel point qu'ils reviennent cette semaine.

Max et Fix ont enfourché leurs vélos pour le projet Développement Durable Asie au mois de mars, et ont depuis parcouru des kilomètres en Asie d'où ils nous ramènent des témoignages des "artisans d'un développement écologiquement durable".

Comme présenté sur leur site: Leur but est de montrer la façon dont les peuples asiatiques, qui vivent pourtant dans des conditions souvent incertaines, parviennent à faire valoir leur désir de laisser à leurs enfants une Terre plus saine que celle qu'ils ont connue.

Des étudiants en géographie de l'Université catholique de Louvain apportent des éléments théoriques aux observations des deux voyageurs. Et le Centre d'études du Développement durable de l'Université libre de Bruxelles les a conseillés dans l'élaboration du parcours et le choix des régions.

Max Van Cauwenberghe et Francois-Xavier De Ruydts ont désormais roulé plus de 15 mille kilomètres, et se sont séparés en cours de route, ce qui double les rencontres et les expériences dans leurs trois thématiques: la déforestation en Asie du Sud-Est, l'eau en région himalayenne, et l'agriculture dans les pays d'ex-Union soviétique. Ils rentrent à Bruxelles ce vendredi soir...

5 septembre 2007

Une planète de 100 personnes

Des posts documentés et plus fréquents, promis j'y pense et m'y attèle! En attendant, encore un relai, d'une vidéo redécouverte chez Ecolo Du Jour.

Le concept a fait le tour des mails, mais il est toujours bon à rappeler: si l'on ramenait la population de la planète à 100 personnes, combien de personnes auraient assez à manger, telle religion, tant de richesses, etc.

Assez facile de voir dans quelle minorité l'on se trouve…

4 septembre 2007

Le monde, cartes sur table

Tout le monde voit à quoi ressemble la carte du monde, et même si (très) rares sont ceux qui peuvent placer tous les pays, la majorité en connaît les formes générales. Du moins, sur une base purement géographique. Mais qu'en est-il lorsqu'on pense le monde en d'autres termes? C'est ce que propose Worldmapper, qui redéfinit les tailles des pays selon différents critères proportionnels, autour d'un sujet précis.

Ici, par exemple, la carte redéfinie selon le taux d'émissions de dioxyde de carbone, données datant de 2000.

Carbon Emissions 2000
Il existe actuellement 366 cartes différentes, toutes accompagnées d'une courte présentation et disponibles en format poster pdf. Elles sont regroupées en différentes catégories: ressources, décès, travail, richesses, violence, pollution, etc.
Bonne exploration du monde...

2 septembre 2007

Les abeilles nous quittent

Francesco a signalé dernièrement aux Freemen un article du journal Les Echos concernant des desertions massives d’abeilles qui surgissent un peu partout.

Ce phénomène inquiétant avait déjà été signalé sur Biodiversité 2007 en mars, et sur l’Appel de Raspail en avril. DieudesChats, dans son post à ce sujet, rappelle l’article de l’incontournable Raffa dans Le Grand Ménage, qui présente notamment le film Le Pollen de la Discorde et offre comme d’habitude une floppée de references intéressantes.

Extrait de l’article La mort des abeilles met la planète en danger, P. Molga dans Les Echos, 20 août 2007:

Les abeilles s'éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l'espèce humaine.
C'est une incroyable épidémie, d'une violence et d'une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d'un élevage de Floride l'automne dernier, elle a d'abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l'Europe jusqu'à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.
En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.
En Allemagne, selon l'association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu'à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé « phénomène «Marie-Céleste» », du nom du navire dont l'équipage s'est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu'à l'interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l'épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.

Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le « syndrome d'effondrement » - ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l'humanité en dépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l'Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d'année avant l'homme, Apis mellifera (l'abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu'à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.
Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l'abdomen des abeilles ? « Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeur Joe Cummins de l'université d'Ontario. […]

Terre d’abeilles a lancé la pétition Pour l’avenir de l’homme, sauvons les abeilles! pour s’attaquer au problème.

1 septembre 2007

Breathing Earth

Découvert chez Un geste par jour pour l’environnement, le site Breathing Earth qui propose une simulation de la planète terre en proposant par pays le nombre de décès et de naissances à la minute, et le taux d’émissions de dioxide de carbone. Les données datent d'entre 2002 et 2005.
En bas à gauche de l’écran tourne un compteur en temps reel annonçant notamment le taux de CO2 émis depuis l’instant où l’on a lance la simulation...
De quoi se balader dans les différents pays en prenant mieux conscience de l’instant.

31 août 2007

Livre du moment: Mists of Avalon

Marion Zimmer Bradley
Mists of Avalon


Je l'avais déjà lu il y a quelques années, mais dans sa version française en deux tomes: Les Dames du lac suivi des Brumes d'Avalon.

Mais j'ai découvert récemment que la traduction amputait plus de 200 pages du texte original, occultant une partie des questions pilitico-religieuses et donnant un ton plus mièvre aux dialogues - je n'avais donc pas pu profiter du récit tel qu'il avait été conçu par l'auteur... D'où mon retour à ce cycle envoûtant qui explore, à travers les femmes qui ont marqué cette histoire (Ygraine, Viviane, Morgane, Guenièvre), la légende arthurienne et la confrontation d'alors entre les anciennes religions et le christianisme qui s'impose. En vo cette fois-ci, pour enfin le découvrir à sa juste mesure.

29 août 2007

Aider la Grèce

La Grèce est en feu et au désespoir. Le Reine du Pastitsio me rapporte que le pays est en larmes, que les images télévisées ne donnent pas idée de l'ampleur du phénomène et que les habitants se demandent si le pays va réussir à s'en remettre…

Une campagne a été montée pour récolter des dons qui seront versés directement au Fonds d'assistance du gouvernement grec, destiné aux victimes des incendies. Si vous souhaitez participer, rendez-vous sur I help Greece (par défaut en grec, le menu déroulant permettant de changer pour l'anglais est en haut à droite).

16 août 2007

La liberté d'expression, ça colle

Un joli cas d'école venant des rois de l'entourloupe – aka les pontes de Washington. Pas besoin de paraphraser, la dépêche de l'AFP ci-dessous, même en restant factuelle, est assez claire…

WASHINGTON, 15 août 2007 (AFP) - Une coalition d'organisations américaines hostiles à la guerre en Irak a été menacée de sanctions par les autorités de Washington si elle ne retire pas d'ici à jeudi des affiches appelant à une manifestation le 15 septembre.
"La coalition ANSWER a reçu un avertissement des autorités de Washington menaçant de lui infliger une amende de 10.000 dollars (7.000 euros) si elle ne retire pas d'ici à jeudi des centaines d'affiches appelant à une marche antiguerre le 15 septembre à Washington", a indiqué à l'AFP Sarah Sloan, une des responsables de cette coalition.
Cette manifestation devrait coïncider avec la publication d'un rapport très attendu du commandement militaire américain en Irak pour faire le point sur la situation sur le terrain depuis la décision controversée du président George W. Bush d'augmenter le nombre de soldats déployés en Irak.
Selon la police de Washington, la colle utilisée par les militants d'ANSWER pour placarder leurs affiches n'est pas conforme aux normes en vigueur dans la capitale. Mme Sloan a catégoriquement rejeté ces accusations et estimé qu'il s'agissait en fait d'un "calcul politique".
Des milliers de personnes venues de tous les Etats-Unis et du Canada devraient participer à cette marche qui marquera le début d'une semaine de protestation contre la guerre, a dit Mme Sloan.
Une pétition demandant d'entamer une procédure de destitution à l'encontre du président Bush et qui aurait déjà recueilli un million de signatures, dont celle de l'ancien ministre de la Justice Ramsey Clark, devrait être officiellement présentée à l'occasion de cette marche.

15 août 2007

Livre du moment: Nursery Crime Division

Jasper Fforde

The Big Over Easy
&
The fourth Bear

Les livres de Jasper Fforde se dévorent à la vitesse de l'éclair: c'est inventif, bien écrit, bien ficelé, bardé de bonnes idées, d'humour et d'auto-dérision.

J'avais ainsi raffolé de la série Thursday Next, d'abord découverte dans la traduction française L'Affaire Jane Eyre, prolongée dans Délivrez-moi, puis terminée en anglais, parce que c'est la vo et que je n'aurais pas supporté d'attendre les traductions de The Well of Lost Plots et Something Rotten. Thursday Next, au dodo cloné et au père décalé dans le temps, dans une Angleterre alternative de 1985, enquête sur les crimes littéraires et se retrouve plongée dans des manuscrits originaux de livres – littéralement, en devant faire attention à ne pas changer l'histoire des livres, ce qui n'est pas évident... Succulent.

Cette série conclue (ou du moins le croyais-je, car un nouveau cycle s'ouvre avec un roman tout frais paru, First among sequels), j'hésitais à me diriger vers les livres de la Nursery Crime Division. Et bien j'avais tort, car la magie est à nouveau au rendez-vous, avec Jack Spratt et Mary Mary, qui enquêtent sur les crimes liés aux personnages de contes pour enfants. Dans The Big Over Easy, Humpty Dumpty est retrouvé mort, la coquille éclatée, au pied de son mur préféré, alors que l'inspecteur Jack Spratt se voit donner des graines de haricot pas comme les autres. Boucle d'or disparaît dans The fourth Bear, posant toute la question des différences de température des gruaux des trois ours…

10 août 2007

Projet Avenir Climat

Un beau projet, personnel et humain, tout simple, voilà ce que propose Benka, jeune de 29 ans qui va partir en périple un an à la rencontre de ceux qui agissent face au changement climatique d'une façon ou d'une autre.
Je transmettrai ici des billets sur son voyage au fil des nouvelles.

Voici déjà une petite introduction signée Benka himself de ce projet, Avenir Climat:

« Le climat change, et il est urgent d'agir ». Cette phrase est devenue tristement banale, je veux lui donner une image et rendre concret les solutions possibles.
J'ai travaillé 5 ans comme chargé de mission pour le développement durable dans une collectivité territoriale. Je milite depuis 7 ans dans des associations d'écologie et de solidarité internationale.
J'ai le projet de partir en 2008 à travers l'Europe et l'Asie. Mon but est de rencontrer les « témoins du climat » : associations, villes, entreprises, individuels… Il existe quantité de personnes à rencontrer pour parler du climat sous une forme concrète, lié à la vie quotidienne, au militantisme ou à un métier.
A travers mon voyage, je veux permettre à ces personnes touchées par le changement climatique de s'exprimer. Dans mes billets, je rapporterai leur vision de la modification de l'environnement et les changements qui sont intervenus dans leur vie quotidienne ou la pratique de leur métier.

Je souhaite traiter le changement climatiques sous deux angles :
* les pratiques : dans les domaines des transports, de l'énergie, de l'habitat, de l'urbanisme, de l'agriculture, de la sylviculture, de la consommation, des déchets,... comment les acteurs agissent pour s'adapter au changement du climat et diminuer leur impact ?
* la participation : le changement climatique est une évidence, mais au-delà du constat, comment les acteurs s'engagent ensemble pour répondre aux enjeux ? Le partage de l'information, les techniques de prises de décisions, la planification des actions, l'échange des points de vues sont également des facteurs de réussite. Comment passent ils du constat à l'action ?

Ces exemples seront transmis en France pour les faire connaître, notamment via des blogs. Si possible, je voudrais amener les lecteurs à modifier eux aussi leur manière de vivre pour diminuer leur impact sur le climat.
[…]
La présentation complète du projet est ici :
http://avenirclimat.info/post/2007/02/28/Avenir-Climat-%3A-presentati...
Pour me soutenir financièrement ou techniquement, rendez vous sur http://avenirclimat.info/post/2007/01/25/Soutenez-le-projet.
Mon budget prévisionnel est de 72 € pour une journée : vie quotidienne, matériel, communication et valoristaion de l'expérience au retour du voyage. 66 % de votre don est déductible de votre impôt. Un don de 72 € vous revient donc à 24 €. Chèque à l'ordre d'Avenir Climat. c/o M. KUBIAK, le bourg, 71400 AUXY.

Et n'oubliez pas, pour diminuer vos émissions de gaz à effet de serre :
* N'utilisez l'avion qu'exceptionnellement. Prenez vos vacances du côté de chez vous, il y a sûrement des coins magnifiques que vous n'avez jamais visités. Sinon, prenez le temps et faite le trajet avec les transports en commun.
* Isolez votre maison de la chaleur et du froid, pensez aux énergies renouvelables, remplacez vos ampoules par des Basses Consommations. Vous gagnerez en confort, et des aides publiques peuvent vous aider à financer une partie des travaux. Renseignez vous auprès de votre Espace Info Energie
* Prenez votre vélo ou roulez plus doucement (80 km/h sur routes, 120 km/h sur autoroutes). Vous ne perdez pas de temps, et vous serez moins stressé
* Achetez moins, produisez moins de déchets, troquez avec vos voisins et triez vos déchets. Vous gagnerez en convivialité.
* Mangez moins de viandes, et surtout moins de bœuf. Essayez les recettes végétariennes, simples et pleines de saveurs.

Projet soutenu par Autun Morvan Ecologie (21), Réseau Action Climat - France, Les Amis de la Terre - France, Bourgogne Energies Renouvelables (21), Objectif climat (alsace), GRAINES (42), Yves RICHARD (enseignant-chercheur),Philippe PERRIN (eco-infirmier), effraie.org, réseau de blogs Freemen.

8 août 2007

Démonter Ikea

Depuis notre déménagement, MyLove et moi sommes en chasse (lente) d'une garde-robe: nous avions des placards intégrés dans l'appartement précédent, et depuis un mois nos vêtements traînent de-ci de-là sans mobilier fixe. Et la litanie que nous entendons à chaque mention de ce fait est: Mais vous n'avez qu'à aller chez Ikea!
Et plus cette simple réflexion apparemment innocente revient, plus c'est agaçant, mais surtout plus on peut y voir l'immensité du symptôme Ikea, supermarché du meuble qui occulte l’existence de toute alternative dans l’esprit de la majorité. Ikea c’est simple, pas cher et rapide, sans avoir à se poser de question… Ce dernier élément étant comme toujours une alarme à laquelle réagir.

Regardons les choses en face: avant de faire vraiment attention à notre façon de nous comporter, nous avions beaucoup pratiqué Ikea aussi. Notre lit vient de chez Ikea, nos bibliothèques viennent de chez Ikea, nos bureaux viennent de chez Ikea,… Bref, le mobilier typique des trentenaires de la Génération X. Mais justement, à force ça donne un peu le vertige. Et puis on creuse, même pas beaucoup, et là c'est la nausée.

Ikea c’est le dieu de la consommation immédiate, impulsive et jetable. Un symbole puissant de la mondialisation, l’enseigne idéale du consommer pour être heureux, le roi du gaspillage irréfléchi. Ikea est bien dans son époque, c’est sûr. Moi, je n’ai pas besoin d’aller plus loin, je vois ça et j’arrête d’y aller – visions d’abattoirs de pensée, merci.

Mais il y a aussi le manque de transparence de l’entreprise, qui a construit une structure juridique opaque qui ne laisse rien filtrer. Il y a aussi les salaires dérisoires de ceux qui fabriquent ces meubles qu’ils ne pourront jamais s’offrir, et leurs conditions de travail pas fameuses – ah oui, Ikea c’est pas cher, il faut bien que les économies viennent de quelque part… En Inde, par exemple, ils sont payés 1,60 euros par jour, le mini-minimum légal (Monde diplomatique, décembre 2006).
Il y a aussi l’impact environnemental de tous ces meubles transbahutés aux quatre coins de la planète et dans des matières peu respectueuses. Oui, on me dira qu’ils utilisent du bois FSC (10%), certes, mais ils n’apposent pas le label sur les produits (Novethic, décembre 2006), alors comment s’y retrouver et promouvoir le choix responsable et informé ?

Pour plonger dans la face cachée d’Ikea et se faire une meilleure idée, rendez-vous sur le site de la campagne Oxfam « Ikea : un modèle à démonter ». Au catalogue: des documents, un livre, un documentaire et le bilan d’un an de campagne.


PS: on a finalement trouvé notre garde-robe - dans un petit magasin tenu par deux personnes dont l'un nous a fait gratuitement la livraison, conseils et causette à la clef... Une autre humanité.

2 août 2007

Monologues et dialogues du vagin

Si je dis Eve Ensler, vous connaissez? Pas tous, bon. Si je dis Les Monologues du Vagin, il devrait en avoir plus qui réagissent. Mais si je dis V-Day ou Vagina Warrior…?

Rappelons le principe et l'origine. Dans les années 90, l'américaine Eve Ensler a rencontré de nombreuses femmes qui lui ont parlé de leur sexualité et de leur rapport à leur vagin – ces rencontres ont donné naissance à la pièce de théâtre Les Monologues du Vagin, traduite en plus de 40 langues, jouée à travers le monde par de nombreuses actrices dont une partie du gratin d'Hollywood, et également publiée en livre.

Mais ça ne s'arrête pas là. Les conditions de la pièce sont bien précisées: elle doit être interprétée par une ou des femmes, et les bénéfices doivent être reversés à V-Day, organisation née de ce mouvement qui aide les femmes à travers le monde à mener des projets pour lutter contre violences envers les femmes.
La définition officielle: V-Day is a global movement to stop violence against women and girls. V-Day is a catalyst that promotes creative events to increase awareness, raise money and revitalize the spirit of existing anti-violence organizations. V-Day generates broader attention for the fight to stop worldwide violence against women and girls, including rape, battery, incest, female genital mutilation (FGM) and sexual slavery.
Vaste programme, long combat…

Dans l'enregistrement ci-dessous (ignorez la pub au début et à la fin, merci d'avance!), Eve Ensler commence par interpréter le début de la pièce, puis raconte comment est né ce mouvement et ce qu'il lui a apporté – des anecdotes également évoquées dans The Good Body et Insecure At Last: Losing It In Our Security-Obsessed World.
Une bonne introduction pour découvrir la femme, la pièce l'organisation.

(durée: 21 minutes)

Et la suite, ce sont notamment des Monologues différents qui prennent vie, comme les Monologues voilés de Adelheid Roosen.

À bon entendeur, à bonne entendeuse...